Emergence – En Guinée, l’augmentation significative du budget de l’Etat qui est subitement passé de quelques 26 000 milliards de francs sous l’ancien régime à plus de 30 000 milliards de francs guinéens sous le CNRD avait surpris tous les spécialistes.
En annonçant la hausse vertigineuse du budget, le gouvernement Béavogui voudrait ainsi marquer les esprits et se révéler comme étant le plus exigeant et rigoureux en matière notamment de mobilisation des recettes, qui est le socle d’un budget. Erreur ! Car cela ne repose absolument pas sur des données réalistes, comme l’ont fait observer les observateurs.
Ni les perspectives d’embellie du taux de croissance, ni la conjoncture internationale, ni la situation de crise avec pour conséquence l’incertitude qui plane sur le pays défavorable à l’activité économique, rien de tout cela ne permettait pas de se fixer un tel objectif.
La preuve, les douanes marquent les pas. Ce secteur autrefois pourvoyeur de recette a du mal à tenir sa réputation. Tenez bien : pour le premier semestre de l’année, les douanes ont réalisé une performance largement en dessous des prévisions. Elle se situe à peine au tour de 40% pour une prévision annuelle de 13 000 milliards de francs guinéens.
Aux impôts aussi ainsi que dans d’autres structures de recettes prévues par le budget, ce ne sont pas les performances des jours d’antan.
Eu égard cette réalité qui s’impose et qui n’a pas été intégré à l’élaboration de la Loi des Finances Initiale, le département du budget voudrait revoir ses prévisions à la baisse pour une proportion plus ou moins réaliste.
Nous y reviendrons !
Sadikou