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LFI 2024 : le budget du ministère de l’Elevage dégraissé de plus de 265 milliards de francs

Emergence-Le Projet de Loi de finances initiales (PLFI) 2024 révèle que le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage va devoir revoir ses ambitions à la baisse. Son budget prévisionnel est de 471 880 280 000 de francs contre 737 771 202 366 de francs en 2023 soit une diminution de 265,8 milliards de francs guinéens (36%).

Qu’est-ce qui explique cette diminution du budget ? Pourtant la Guinée est loin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire tant clamée par les gouvernements successifs. Le CNRD s’est vanté, durant ces deux ans de gestion, d’avoir augmenté substantiellement le budget de l’Agriculture et de l’Elevage. Peut-être que les résultats des précédentes augmentations n’ont pas convaincu le Palais Mohamed V qui a accueilli avec trompettes et fanfares des moissonneuses-batteuses et des tonnes d’engrais.

Les collaborateurs du ministre Mamoudou Nagnalen Barry n’hésitent pas à égrener ses réalisations dans le secteur agricole. Il parait qu’à date 201,7Km de pistes rurales ; 3 819 hectares de plaines et bas-fonds réhabilités. Des zones de productions désenclavées avec 344 mètres linéaires d’ouvrages de franchissement réalisés ; 63 034 tonnes d’engrais ont été subventionnés par l’Etat. Même que le ministère dispose de 241 moissonneuses batteuses, de 252 tracteurs équipés, 320 motoculteurs et de 115 batteuses motorisées.

Dans le domaine de l’élevage, le ministère aurait acheté 4 100 000 doses de vaccins qui a permis de vacciner 1 469 625 animaux, notamment des bovins, des ovins, caprins et chiens.

Dans les couloirs du ministère, on se plaint du manque de ressources financières et qu’il faut des investissements forts pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et parachever certains grands projets comme la construction de l’abattoir de Kagbelen et l’aménagement de la plaine de Koundjan.

Malgré cette baisse de 36%, dans ses perspectives, le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage compte poursuivre entre autres : la promotion de la riziculture, l’élaboration d’une politique nationale de réformes foncières pour mettre un terme aux conflits entre communautés et agriculteurs privés et la révision du code pastoral pour mettre un terme à la divagation et la transhumance des animaux. Un vaste programme dans une austérité budgétaire.

Naplèlon