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Les 90millions de dollars de la 4G : une affaire toujours trouble qui laisse des doutes

La destination des 90 millions dollars représentant la valeur de la 4G est l’actualité dominante dans le pays en dépit de l’actualité politique vive et menaçante.

A l’origine de cette polémique, le passage en Guinée du fonds monétaire international pour la 3ème revue dont l’issue favorable permettrait au pays d’avoir une autre facilité de crédit.

On peut bien en douter à ce jour, si lumière n’est pas faite sur la destination de ce montant payé à l’État  par la société de téléphonie Orange Guinée.

Des sources proches du dossier,  l’institution  se serait plaint dans les confidences à l’issue de sa mission,  de n’avoir remarqué  aucune trace de l’écriture constatant la créance et le règlement de la créance due à la vente de la 4G.

Il faut d’ailleurs préciser qu’à ce jour, l’Etat guinéen n’a pu encaisser que 50% de ces 90 millions dollars et le reste sera payé au plus tard à  la fin du deuxième trimestre.

Les explications au goût d’inachevé données jusque-là à propos par ceux qui ont signé et empoché le pactole, donnent l’impression d’avoir une affaire trouble.

Elles   donnent  aussi de la consistance à l’information donnée par nos sources faisant état de l’étonnement du fonds à ne rien savoir sur la destination dudit pactole.

Chez nos confrères de guinee7,  le directeur de l’ARPT au lieu d’éclairer les lanternes, amplifient plutôt le doute d’une tentative de détournement  qui anime les citoyens

« …Ce que je sais, l’argent qui est payé est logé à la banque centrale » a dit Antigou Chérif.

C’est sans doute curieux cette façon de parler ainsi de celui dont la loi donne le droit d’instruire les licences et de faire  transiter le montant dû à la vente de ces  licences,   avant de le reverser instantanément sur le compte du trésor,  conformément à la loi 018 votée l’été par Oyé Guilavogui du nom de l’ancien ministre des télécommunications .

« Le montant est considéré comme une ressource extrabudgétaire, ils ont estimé  donc que le fonds n’allait pas le voir et après.. . »  s’est indigné notre source.

S’il  y a lieu de se réjouir des négociations menées par la partie guinéenne lui permettant d’empêcher ce montant considérable bien que des mauvaises langues peuvent spéculer du gré à gré du fait qu’il n’aurait pas eu appel d’offres, on est bien en droit de s’interroger sur la destination du montant.

Il faut encore plus d’efforts de la part des autorités pour dissiper le doute d’un détournement

Mognouma