Émergence – Le déficit budgétaire de l’Etat guinéen s’est creusé au premier trimestre de l’année à 38,98 milliards de francs guinéens, soit 0,03% du PIB, contre un objectif plancher de 448,42 milliards de francs dans la Loi des finances initiales (0,31% du PIB).
Pour combler l’écart en baisse qui se chiffre à 487,4 milliards, l’Etat a dû faire recours à des ressources de financement comme des emprunts et des remboursements de prêts accordés aux EPA et aux collectivités locales.
Un rapport du ministère du Budget consulté par Émergence révèle que le déficit budgétaire a explosé du fait du contraste entre la mobilisation globale des recettes restée inférieure aux dépenses qui, elles, se sont envolées.
Ainsi, les recettes du budget sur la période allant de janvier à fin mars ont totalisé 3 868,02 milliards de francs contre un objectif dans la LFI de 4 194,17 milliards de francs. Ce qui représente un taux d’exécution de 92,22%.
A l’opposé, les dépenses y compris le Finex (Financement extérieur, ndlr) se sont accrues, dépassant le niveau trimestriel prévu par le gouvernement en décembre. Elles se sont chiffrées à 4 028,64 milliards de francs, contre un objectif de 3 256,19 milliards de francs.
L’exécution de ce budget s’est déroulée dans un contexte caractérisé par l’organisation du double scrutin référendaire et législatif du 22 mars, la baisse du baril sur le marché mondial et la réduction des recettes dues aux ralentissement de l’activité économique due à la pandémie du Coronavirus, indique le document.
Samuel Camara