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Le nouveau visage de la Coopération guinéenne sous le CNRD

Le ministère du Plan et de la Coopération internationale joue un rôle central en tant que principal point d’entrée pour les partenaires bilatéraux et multilatéraux de la Guinée. Le Général Mamadi Doumboya, Président de la Transition, et son Premier ministre Amadou Oury Bah attendent de ce ministère des résultats concrets pour surmonter les défis de développement socioéconomique de l’agenda de la Transition. Malgré un contexte mondial et régional difficile, marqué par la méfiance des investisseurs, M. Ismaël Nabé, le ministre en charge, a obtenu des résultats remarquables en six mois de gestion grâce à son leadership et à ses compétences managériales.

Sans être prétentieux, le développement de la Guinée repose sur une planification ambitieuse et une coopération internationale efficace. Jusqu’à présent, le ministre Ismaël Nabé a obtenu des résultats impressionnants.

Des avancées en matière de réformes institutionnelles

Dès sa prise de fonction, le ministre Nabé a fixé l’objectif de former 150 statisticiens et démographes sur cinq ans pour renforcer les capacités de collecte, d’analyse et d’utilisation des données pour le développement de la Guinée. En 2024, 44 candidats ont été admis, établissant un record historique pour la Guinée, qui n’avait jamais enregistré plus de deux admis dans les écoles sous-régionales auparavant. De plus, 40 cadres ont été formés en gestion de projets et techniques de négociation par l’Institut Egmont de Bruxelles, et 214 autres ont bénéficié d’une formation en gestion des projets et leadership.

Le ministère a élaboré et validé par le Gouvernement une politique nationale de Coopération, ainsi qu’un parcours du coopérant.

La Guinée a été sélectionnée parmi 35 pays (dont quatre pays francophones) pour présenter son Rapport Volontaire sur la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) en 2024. Le 16 juillet 2024, à New York, le ministre Ismaël Nabé a présenté le deuxième Rapport National Volontaire (RNV) de la Guinée lors du Forum de haut niveau du Conseil Économique et Social des Nations Unies (ECOSOC).

Le ministère a mis en place les cadrages macroéconomiques provisoires et définitifs pour l’année 2023, fournissant ainsi une base solide pour la planification et la mise en œuvre des politiques économiques nationales. Sur cette base, le département a lancé l’élaboration du Plan de Développement Économique et Social SIMANDOU 2040 (PDESS 2040), un projet majeur lié au méga projet Simandou. Un Comité Technique restreint a été constitué pour superviser son développement, y compris la préparation d’une note conceptuelle, du budget associé, ainsi que l’identification des parties prenantes et la tenue de réunions techniques.

Le ministère travaille également sur les Schémas Régionaux d’Aménagement et de Développement (SRAD). En l’absence de mécanismes de collecte des besoins et aspirations des populations à la base, ces schémas permettront d’intégrer ces données dans les documents nationaux de développement après le RGPH 4, facilitant ainsi une planification à long terme sur 20 ans en fonction des besoins démographiques.

Mobilisation accrue des ressources

En matière de financement des infrastructures, le ministère a conclu deux accords de prêt avec la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) pour un montant total de 63 millions de dollars américains, constituant la première phase d’un accord global de 307 millions USD signé à Lomé. Ces fonds permettront de financer 150 forages d’eau avec pompes manuelles et 100 adductions d’eau potable en Haute Guinée et en Guinée Forestière, ainsi que la mise en place de systèmes d’alimentation en eau potable pour les villes de Beyla, Koubia et Fria.

Le ministre Nabé a également obtenu un financement de 18 millions de dollars américains de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale pour la reconstruction du pont de Faranah sur la RN2. Par ailleurs, le Japon a accordé un soutien financier de 1 828 181 USD (274 291 320 yens) pour la transition guinéenne à travers le Projet d’Aide à la Transition pour le Rétablissement de l’Ordre Constitutionnel en Guinée, géré par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM), la Guinée a obtenu des financements pour le Programme Stratégie Pays (2024-2029), le programme Village Faim Zéro, ainsi que le Programme National d’Alimentation Scolaire pour deux millions d’enfants, pour un montant total de 143 millions de dollars américains.

Le gouvernement italien a également accordé 15 millions d’euros pour la coopération agricole avec la Guinée sur une période de 10 ans.

La Banque Islamique de Développement (BID) a signé un Document de Stratégie de Partenariats avec la Guinée pour la période 2024-2027, d’un montant global de 666 millions de dollars américains. Le ministre Nabé a également obtenu un financement de 100 millions de dollars américains de la Société Financière de Solidarité Islamique (SFSI) en faveur des femmes et des jeunes.

Dans le domaine énergétique, il a réussi à convaincre la BADEA de financer un projet solaire de 100 millions de dollars américains pour aider à résoudre la crise énergétique actuelle.

La Banque Publique d’Investissement de France finance des projets, non : le projet TNT pour 49,5 millions d’euros, la construction de ponts métalliques (21,2 millions d’euros) ; le RADAR TRAC-NG (31 millions d’euros) ; les Lignes 225KV du boucle Conkary/Postes Boké-Gaoual, dispatching Grand Conakry, lignes HTA, BT et Postes HTA/BT pour 250 millions d’euros ; les Lignes 225KV des zones minières Boké-Kamsar pour 60 millions d’euros ; le Cadastre numérique pour 50 millions ; la production du riz sur 2 400 ha (4×600) pour 36 millions de dollars.

Plusieurs projets sont également dans le package de financement de l’United Kingdom Export Finance (UKEF) qui sont entre autres l’approvisionnement en eau du Grand Conakry phase 1 pour 408 millions de dollars américains ; l’approvisionnement en eau du Grand Conakry phase 2 pour 600 millions de dollars américains ; l’approvisionnement en eau du Grand Conakry phase 3 pour 300 millions de dollars américains ; la construction de l’hôpital militaire pour 136 millions de dollars américains ; la ligne côtière section 2 (Souapiti-Amara-Boffa-Dubréka) pour 173 millions de de dollars américains ; le laboratoire minière pour 50 millions de dollars américains ; la cité administrative pour 200 millions de dollars américains ; la construction de la corniche 2×2 Hamdallaye-Sonfonia et 4 échangeurs pour 300 millions de dollars américains ; la ligne côtière section 1 (Boffa-Kamsar) pour 107 millions de dollars américains.

Des négociations sont en cours avec le Crédit Export Polonais (KUKE) pour une ligne de crédit en faveur des projets de développement en Guinée pour un coût total estimé à 500 millions de dollars.

Par Souana Doré

In Emergence Mag N°28 – Août 2024