Emergence – Le Fonds d’Investissement Minier a mobilisé 103 milliards de francs guinéens sur les huit premiers mois de l’année à fin août, confirmant le dynamisme qui caractérise ses activités depuis sa création en février 2022
Le rapport d’activités du Fonds d’Investissement Minier a été présenté mardi 8 septembre lors de la 4è session du Conseil d’administration tenue dans la salle de réunion de la société Guinéenne du Patrimoine Minier (SOGUIPAMI).
Après des heures d’échanges à huis clos, le président dudit Conseil d’administration a déclaré que la réunion avait trois points à l’ordre du jour. L’adoption du point d’ordre du jour, le rapport d’activités à fin août 2023 et le niveau d’exécution du budget.
Sur l’exécution des activités jusqu’à fin août dernier, Monsieur Aboubacar Kagbè Touré a révélé que des efforts ont été fournis dans mesure où les prévisions dans la mobilisation ont été dépassée.
« Nous avons constaté que le Fonds d’Investissement Minier a pu mobiliser 103 milliards de francs guinéens, dont 83 milliards de francs guinéens sur les prévisions initiales et 20 milliards de francs guinéens sur une opération d’encaissement de pénalité ».
Au titre des actions réalisées, le président du CA a souligné que le fonds est intervenu dans les travaux de construction de la raffinerie d’or actuellement en cours à Gbessia, et fiancé les opérations d’exploration minière à Kounsitel. Le fonds a également financé des actions de formation au niveau du ministère et des opérations de recherches, l’acquisition de mobiliers et des matériels.
« De l’avis des membres du Conseil, nous sommes satisfaits des travaux réalisés et surtout des dispositions prises pour le respect des règles budgétaires », a-t-il ajouté.
On rappelle qu’au début de l’année le Conseil d’administration projetait un budget annuel 2023 de l’ordre de 189,74 milliards de francs guinéens.
S’agissant des perspectives, Aboubacar Kagbè Touré a invité toutes les directions à poursuivre les efforts surtout dans la mobilisation des ressources et de continuer à financer les opérations de recherches minières. Ceci, dit-il, pour permettre à l’Etat de transformer les résultats des découvertes en acquis promotionnels et éventuellement avoir des revenus.
Le Conseil d’administration a réitéré sa détermination à poursuivre les investissements pour l’amélioration du cadre de travail du ministère, la formation du personnel et l’équipement des services régionaux et préfectoraux.
Abordant dans le même sens, madame Mahawa Touré, Chef de cabinet du ministère du Budget et Vice-présidente du CA a soutenu que le résultat est encourageant au regard de la mobilisation faite.
« En tant que représentante du ministre du budget, on fera en sorte de les assister et les diligenter d’autres éléments, mais aussi compter sur les efforts de la direction, particulièrement pour continuer à mobiliser les ressources », a-t-elle promis.
Faut-il rappeler que le Fonds d’Investissement Minier, en abrégé FIM, est créé depuis février 2022 en remplacement du Fonds de Promotion et de Développement Miniers. Sa mission est d’assurer la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de financement de la recherche minière. Cette mission s’étend à la formation ainsi que des actions concourant à la promotion du secteur minier à travers l’entité de gestion du patrimoine minier.
Le FIM est placé sous la tutelle technique du ministère des Mines et de la Géologie et celle financière le ministère de l’Economie et des Finances. Il est « particulièrement chargé du financement de tout ou partie des projets de recherche géologiques et des contrats de prestation des géo-services, des activités de renforcement de capacités du personnel relatives au développement du secteur minier ; de tout ou partie de prise de participation de l’Etat dans le secteur minier, de contrôle de l’activité minière particulièrement du cadastre minier et le contrôle qualitatif et quantitatif du produit minier exercé par la direction nationale des mines », selon le décret présidentiel qui consacre sa création.
Daouda Yansané