Emergence – Le Comité national pour la rassemblement et le développement (CNRD), la junte au pouvoir en Guinée, a accordé un délai supplémentaire de 14 jours à Rio Tinto, Winning Consortium Simandou et le gouvernement, pour créer la joint-venture qui sera chargée de l’exploitation du riche gisement de fer Simandou.
Les instructions qui sonnent comme un ultimatum ont été données en fin de semaine dernière par le président de la Transition, Colonel Mamadi Doumbouya, lors d’une réunion avec les dirigeants des compagnies présentes sur la chaine de montagnes.
Elles interviennent surtout près de deux mois après la signature d’un accord-cadre entre les parties, prévoyant le début de la production en 2025. Les investissements dans les infrastructures portuaires et ferroviaires sont évaluées à 15 milliards de dollars.
La junte militaire estime qu’aucun progrès n’est enregistré depuis la signature de l’accord.
« Depuis le 25 mars nous constatons un décalage entre votre vision de la mise en œuvre des termes de l’accord cadre et nos attentes », a dit le Colonel Doumbouya. « J’insiste sur la nécessité de se mobiliser dans l’esprit de l’accord cadre. Le projet doit être mené par une coentreprise », a-t-il dit réitéré.
Il a rappelé que la Guinée nourrit de grandes attentes en termes de retombées économiques de ce projet. « Il est important et urgent que les financements soient effectifs. »
Simandou est le plus grand gisement de fer inexploité au monde avec des réserves estimées à 4 milliards de tonnes.
Samuel Camara