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L’antenne marocaine de l’Académie Culinaire de France va assurer la formation des Guinéens en Art culinaire

Émergence – Les locaux du ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle ont servi de cadre ce lundi 5 septembre à la signature d’un partenariat de formation entre l’Académie Culinaire de France, Antenne Maroc, et la Direction générale de l’École Normale des Professeurs d’Enseignement Technique et Professionnel.

Comme l’a souligné le ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle,  Alpha Bacar Barry, cet accord devrait permettre de développer l’ingénierie de la cuisine, hôtellerie et restauration et favoriser la création des emplois. « C’est l’École Normale des Professeurs d’Enseignement Technique et Professionnel qui a signé une convention de partenariat avec l’Académie Culinaire de France, Antenne Maroc, pour développer les filières de formation des formateurs en Art culinaire au sein de cet établissement. Vous savez que c’est un EPA qui a pour rôle de former les formateurs et développer toute l’ingénierie pédagogique de l’Enseignement technique. Nous pensons qu’avec le développement socio-économique de la Guinée, il est important que l’on puisse dans nos écoles développer l’ingénieur cuisine, hôtellerie, restauration pour pouvoir justement préparer nos compatriotes à occuper des emplois qui seront créés dans ce domaine, mais aussi créer leurs propres entreprises.»

En quête de l’excellence, le ministre et son équipe ont donc opté pour ce partenariat avec l’ACFM, une institution qui a plus de deux siècles d’existence, pour pouvoir développer son expérience au niveau local.

Destinée dans un premier temps au public, il est prévu que cette formation soit étendue par la suite au secteur privé. « Le secteur est considéré comme un secteur sinistré par une main d’œuvre sous qualifiée. Nous avons donc décidé d’associer le secteur privé à cette formation de formateurs. Les écoles privées de l’enseignement technique et professionnel vont bénéficier, mais aussi le secteur privé tout court. Tous ceux qui sont les promoteurs de restaurants, hôtels et autres »,a promis le ministre Barry.

Selon le Chef Rachid Souid et Président de l’antenne Académie Culinaire de France au Royaume du Maroc, la signature du partenariat est l’aboutissement d’un processus qui n’a pas démarré aujourd’hui.

« Je suis content d’être en Guinée pour ouvrir la deuxième antenne africaine Académie Culinaire de France. La première a eu lieu au Maroc au mois de juin dernier. Aujourd’hui nous sommes en Guinée pour poser la première pierre avec Monsieur le ministre de l’antenne académie culinaire de Guinée. Aussi, de procéder à la formation professionnelle des jeunes dans les arts culinaires, partager des expériences des grands centres internationaux qui sont dans les 1 500 membres à travers le monde », a-t-il dit.

Parlant de la particularité de cette convention au niveau de la Guinée, il a dit : « la Guinée est un territoire riche par ses hommes, femmes et par sa culture, ses produits et par la qualité de sa cuisine. Ici, il y a des techniques à apprendre et appliquer sur la cuisine locale pour faire encore mieux ».

Pour Abdoulaye Diallo, Directeur général de l’École Normale de Professeurs d’Enseignement Technique et Professionnelle, cet accord à tout son sens. « Il est très important dans le cadre du travail que nous a confié depuis l’avènement du CNR,  sous le leadership du ministre Alpha Bacar Barry. Il marque la volonté, la vision que l’on a de vraiment aller de l’avant. Une Académie qui a presque 200 ans d’existence, c’est une Académie qui ne peut que nous tirer vers le haut dans un domaine qui n’est pas beaucoup développé en Guinée qui est l’art culinaire ».

D’après M. Diallo, les formations reçues par ce partenariat permettront de transformer la diversité culturelle de la Guinée en richesse culinaire. « C’est vrai qu’on mange, on a une diversité culturelle le ministre l’a rappelé tout à l’heure. Mais transformer cette diversité culturelle en richesse, en art culinaire, il y a un défi de ce point de vue.  Il y a la qualification, des compétences à avoir. C’est tout l’enjeu de cet accord que nous venons de signer », a-t-il conclu.

Daouda Yansané