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L’Afrique pourrait gagner 99 milliards de dollars par an en améliorant ses recettes fiscales (CEA)

 L’Afrique pourrait gagner 99 milliards $ par an en adoptant de meilleures politiques fiscales. C’est ce qu’a annoncé la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), dans un rapport publié la semaine dernière.

Dans l’édition 2019 de son Rapport économique sur l’Afrique, la CEA indique que l’amélioration des politiques fiscales africaines pourrait faire croître le PIB du continent de 4,6%. Cela soulagerait les finances publiques des gouvernements africains dans un contexte d’accélération des investissements en Afrique.

Alors que de nombreux projets de développement foisonnent sur le continent, les pays africains restent pour beaucoup, majoritairement dépendants de l’aide étrangère. Avec la vague des émissions d’obligations qu’a enregistrée le continent ces dernières années, les finances publiques de ces pays subissent des pressions ; principalement en raison du poids de plus en plus important de la dette. En 2017, la dette continentale atteignait 57% du PIB, soit le double de ce qu’elle représentait, cinq ans plus tôt.

L’augmentation de la dette n’a pourtant pas permis aux pays africains de juguler le déficit du financement devant leur permettre d’atteindre les objectifs de développement durable de l’ONU et l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA). D’après la CEA, ce déficit est estimé entre 11% et 13% du PIB continental.

Pour pallier ce problème, la CEA propose plusieurs solutions. Il s’agira entre autres, d’accélérer la numérisation des administrations fiscales et d’harmoniser la politique fiscale avec le cycle économique. En renforçant la méthode de collecte des ressources fiscales et non fiscales, « les recettes publiques sur le continent peuvent augmenter de 12 à 20% du PIB », souligne la CEA.

In agenceecofin