Emergence – L’expérience de la Guinée en matière de production et d’exportation de fer tourne mal. L’euphorie suscitée après l’entrée en activité en 2020 de la mine de Yomboyéli, dans la préfecture de Forécariah, par l’indienne Ashapura cède la place au doute.
La production de fer de la Guinée a totalisé 100 616 tonnes sur le trimestre allant d’avril à juin. Durant la même période un an plutôt, la production de cette matière première était de 976 830 tonnes. Soit une chute libre de 90%, d’après les chiffres publiés par le ministère des Mines et de la Géologie.
Les exportations ont aussi lourdement dégringolé pour atteindre 179 700 tonnes, contre 354 769 tonnes entre avril et juin 2021. Soit une baisse de 49%.
Le département en charge des Mines n’explique pas les raisons de ce mauvais résultat qui intervient pourtant dans un contexte international assez favorable, marqué par une hausse de prix du minerai de fer.
La Guinée est entrée dans le cercle des producteurs de fer en avril 2020 suite à l’acquisition de la mine de Yomboyéli, dans Forécariah, par Ashapura. Coût de la transaction, 25 millions USD.
En 2021, la production totale de la Société Guinéenne des Mines de Fer (SGMF), filiale de l’indienne, a atteint 1,75 million de tonnes dont 1,10 million de tonnes exportées.
Cette contreperformance de la SGMF arrive alors même que le projet Simandou est plongé dans un statu quo.
Ougna Camara