Emergence – En Guinée, la junte au pouvoir depuis le renversement du régime d’Alpha Condé en septembre mise sur de nouvelles réformes dans le secteur agricole pour donner au pays sa chance de devenir une puissance agricole.
Le CNRD, la junte militaire guinéenne, fait feu de tout bois pour booster l’agriculture. Ainsi, son chef Colonel Mamadi Doumbouya a-t-il récemment ordonné à chaque ministre de mettre en valeur 50 hectares en vue d’accroitre la production d’un pays qui importe, annuellement, quelques 300 000 tonnes de riz pour couvrir les besoins de sa consommation.
Aussi, les nouvelles autorités envisagent d’acheminer d’importantes quantités d’intrants vers les zones de production.
C’est dans ces conditions que le gouvernement a autorisé ce 7 avril le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage Mamoudou Nagnalen Barry à travailler en synergie avec son collègue de l’Économie et des Finances, Lanciné Condé, sur un projet de décret de création du Fonds de développement agricole (FODA).
Difficile de connaître pour l’heure l’enveloppe totale qui sera dédiée au fonds annoncé.
La Guinée dispose d’un potentiel pluviométrique estimé à 400 milliards de m3 d’eau par an, tandis que son potentiel en terres arables avoisine 6,2 millions hectares et 364 000 hectares pour les domaines irrigables.
En dépit de ce riche potentiel, le pays peine a lancer un programme agricole cohérent et efficace. En 2013, le président Alpha Condé avait lancé un programme visant à faire de la Guinée une puissance agricole à partir de 2025. L’initiative avait été ponctuée de distributions de tracteurs et d’intrants. Mais faute de suivi, elle n’a pas produit les résultats escomptés.
Samuel Camara