Emergence – Le gouvernement guinéen, résolument déterminé à défendre les intérêts du pays dans l’industrie minière, est passé à un autre cap en annonçant cette semaine sa volonté d’exercer un droit de transport maritime sur les compagnies minières en phase d’exportation dans le pays.
Le droit de transport maritime est prévu dans le Code minier. Il prévoit que 50% de la production de toutes les compagnies minières en phase de production et d’exportation soient expédiés par l’Etat guinéen.
Jusque-là cette disposition n’a jamais été appliquée par la Guinée.
« Ce droit sera exercé soit directement, soit par l’intermédiaire de toute autre entité agissant au nom de l’Etat », a fait savoir le Porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo.
Cette nouvelle mesure vient confirmer la forte pression nationaliste qui pèse sur le secteur minier depuis le putsch du 5 septembre qui a entrainé la chute du régime Condé.
Selon M. Diallo, l’exercice et la mise en œuvre du droit de transport maritime se feront conformément aux meilleures pratiques internationales.
Il faut tout de même rappeler que l’application du droit de transport maritime nécessite un investissement important dans la logistique, y compris les navires.
Le gouvernement, privé de ressources financières à l’international, ne précise cependant pas comment il sa nouvelle politique sera financée.
Ousmane Sylla