Emergence – Le parlement guinéen a approuvé mardi une nouvelle loi visant à accroitre la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans le pays.
A travers le dispositif juridique, les parlementaires guinéens ont évoqué l’urgence de doter la Guinée d’un texte mieux adapté aux réalités du moment.
Ils ont signifié que le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sont devenus des sujets de préoccupations majeures des organisations internationales comme le FMI, les Nations-Unies, le Groupe d’action financière (GAFI) de même que le Groupe d’intervention et d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA).
Le Secrétaire de la Commission des Lois de l’Assemblée nationale, Samouka Bérété, a souligné l’urgence d’autant que les ressources issues du blanchiment d’argent représentent plus de 5% du PIB mondial.
L’adoption de la loi traduit la volonté de l’Etat guinéen de s’investir dans les efforts nationaux de lutte contre ces deux fléaux.
Il faut rappeler que la Guinée s’était déjà dotée en 2007 d’une loi relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, en 2014 d’un autre texte portant lutte contre le financement du terrorisme, puis en 2015 d’un décret présidentiel portant missions, organisations et fonctionnement de la CENTIF.
Mais une évaluation conduite par le GIABA avait démontré un faible niveau de mise en œuvre efficace des standards internationaux en matière de LBC/FT.
C’est donc pour renforcer ses dispositifs répressifs et quitter le rang des pays de la CEDEAO les plus en retard dans la mise en place des instruments juridiques et institutionnels que la Guinée a revu sa loi sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
La loi révisée tient compte de l’évolution récente des normes du GAFI, a assuré le député Samouka Bérété. Elle comprend 149 articles repartis en 14 chapitres.
Alpha Mamoudou Diallo