Emergence – En séjour à Washington où il prenait part aux Assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, le ministre guinéen de l’Economie et des Finances Moussa Cissé a ouvert la voie à des négociations pour un allègement de la dette du pays.
A la tête d’une impressionnante délégation qui comprenait le Gouverneur de la BCRG, le Secrétaire général du ministère du Budget et du Conseiller du Premier Ministre en charge du secteur privé, du commerce, de l’industrie et du contenu local, l’argentier du pays a spécifiquement eu un entretien avec la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva.
Selon un communiqué du ministère des Finances, l’entretien qui a servi de tribune pour exposer les réformes opérées par le gouvernement en matière de maitrise des dépenses publiques et de l’inflation, a été mis à profit pour plaider en faveur de l’octroi de nouveaux Droits de tirages spéciaux (DTS). La même source, sans avancer beaucoup de détails, ajoute que la délégation guinéenne a appelé à un allègements de la dette extérieure de la Guinée.
On ignore les prétentions de la Guinée dans ces discussions. On ne sait pas non plus les marges que disposent les créanciers du pays dans le cadre espèce.
On sait en revanche que le stock de la dette publique de la Guinée au 30 juin 2022 se chiffrait à 7,059 milliards USD. Environ 3, 973 milliards USD étaient constitués de la dette extérieure, soit 56% du stock global.
La part des créanciers multilatéraux composés du FMI, de la Banque mondiale, la BAD, la Banque européenne de développement représente 1,877 milliard USD, soit 9,5% du PIB de la Guinée. Celle des créanciers bilatéraux à savoir le Club de Paris, l’Angola, la Chine, l’Arabie Saoudite est estimée à 1,747 milliard USD.
Samuel Camara