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La dette guinéenne recule à 7,05 milliards USD, dû à l’appréciation du Franc Guinéen face au billet vert

Emergence – La dette publique de la Guinée au second trimestre de l’année en cours a reculé à 60 984,66 milliards de francs guinéens, soit environ 7,05 milliards de dollars US. Au premier trimestre, elle se situait à 64 157,923 milliards de francs guinéens, soit 7,20 milliards de dollars.

Ce léger recul du stock de la dette publique guinéenne s’explique principalement par le renforcement du Franc guinéen face au dollar, qui est la principale devise du portefeuille.

Le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan précise dans un rapport que la dette extérieure demeure la plus importante avec 3, 973 milliards USD, soit 56% du stock tandis que la dette intérieure est de 3,086 milliards USD (44%).

« L’encours de la dette rapporté au Produit Intérieur Brut a baissé à 36,6% au 31 juin contre 42,37% pour le premier trimestre en raison de la baisse du taux d’endettement de la dette extérieure », souligne la source consultée par Emergence Mag.

Au-delà de la conjoncture internationale entretenue en partie par la guerre russo-ukrainienne, ce résultat assez encourageant est à mettre à l’actif de la junte militaire qui, depuis septembre, fait de la lutte contre la corruption et le détournement de deniers publics, une mission prioritaire.

Au second trimestre, le service payé de la dette publique a totalisé 3 249,19 de francs guinéens. Environ 2 750,60 milliards de francs guinéens de la dette intérieure contractés auprès des prêteurs du circuit bancaire et des PME ont été apurés.

Pour le gouvernement guinéen, le niveau d’endettement de la Guinée reste en dessous du seuil de 70% fixé par la CEDEAO et celui de 35% de concessionnalité fixé par le FMI et la Banque Mondiale. De quoi lui laisser une marge de manœuvres pour mobiliser des ressources supplémentaires de financement des infrastructures socioéconomiques de base.

Ainsi, le gouvernement entend accélérer le processus des décaissements des projets et programmes de développement en vue d’améliorer le taux d’absorption, diversifier les instruments d’emprunt sur le marché intérieur pour financer les infrastructures, en privilégiant les émissions d’obligations du trésor, afin de minimiser les risques de refinancement, dit le document.

Il sera aussi question de « diversifier le portefeuille de la dette extérieure en devises pour réduire les risques de changes », souligne-t-il.

Samuel Camara