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La CRIEF rend son premier verdict, l’ex-patron des finances de la Cour constitutionnelle condamné pour détournement

Emergence – La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), mise en place par la junte militaire au pouvoir en Guinée pour juger les cas de prévarication de deniers publics a rendu sa toute première décision ce lundi 25 juillet.

Le juge Francis Kova Zoumanigui a prononcé la décision dans le procès ministère public et l’Etat contre Sidiki Sylla, ex-Directeur des Affaires Administratives et Financières (DAAF) de la Cour constitutionnelle, en fuite et poursuivi pour des faits de blanchiment de capitaux, corruption d’agents publics, détournement de deniers publics et enrichissement illicite.

Prononçant sa décision, le jury a reconnu l’accusé coupable des faits de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite. Il  le condamne à 10 ans de prison ferme et au paiement à titre principal 25,4 milliards de francs guinéens. La CRIEF a validé la saisie conservatoire de la somme incriminée de 12,7 milliards de francs guinéens.

Ce n’est pas tout. La CRIEF a aussi condamné l’ancien DAAF au paiement de 50 milliards de francs guinéens à titre de réparation de tous les préjudices confondus. Elle  a également ordonné la confiscation et la vente de tous les biens meubles et immeubles, mais aussi la concession déclarée appartenant à l’accusé sise au quartier Kobaya, en banlieue de Conakry.

Pour terminer, le juge a aussi décerné un mandat d’arrêt contre le prévenu. A noter que l’accusé a brillé par son absence durant toute la procédure.

Daouda Yansané