Emergence – Le président chinois Xi Jinping a adressé dimanche ses vives félicitations à son homologue guinéen Alpha Condé, réélu à la faveur de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier.
Dans un message diplomatique, le leader chinois a d’abord rappelé que les relations entre la Chine et la Guinée datent de plusieurs plusieurs décennies. « La Chine et la Guinée ont fait preuve de soutiens réciproques sur les questions touchant aux intérêts vitaux de part et d’autre et ont bénéficié d’une coopération fructueuse dans tous les domaines”, souligne Xi Jinping, avant de réitérer son engagement à renforcer le partenariat de coopération avec l’administration Condé.
Mise au banc de la communauté internationale occidentale depuis la réforme constitutionnelle de Mars, la Guinée jouit de l’appui de deux géants : la Russie de Vladimir Putin et la Chine de Xi Jinping.
Des soutiens loin d’être anodins. Bien que jouissant de relations diplomatiques et économiques datant des années « 50 », Moscou et Pékin ont réussi, en effet, à tisser de très bonnes affaires avec Conakry depuis l’arrivée au pouvoir du président Alpha Condé en 2010. Alors que RusAl a renforcé sa présence dans la bauxite guinéenne avec l’importante réserve de Dian-Dian, les compagnies chinoises sont parvenues à étendre leurs tentacules sur les d’importantes réserves de bauxite et de fer comme Simandou, et réussi à rafler des projets de construction d’infrastructures routières dans le pays.
China International Water and Electric Corporation (CWE) a bouclé en dix ans la construction des barrages hydroélectriques de Kaléta et Souapiti.
Les investissements massifs parfois sur la base du partenariat public-privé ou de modèle BOT (Buld, Operate and Transfert) apportés par Exim Bank, Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) et le Gouvernement ont porté la Chine à la tête du classement des principaux bailleurs extérieurs de la Guinée.
A fin décembre 2019, la dette extérieure de la Guinée s’estimait à 2,6 milliards de dollars. La part de l’Empire du Milieu représentait 30%, devant les « autres partenaires » 28%, l’Association Internationale pour le Développement (AID) 17%, le FMI 11%, la Banque Islamique pour le Développement (BID) 9% et le Fonds Africain de Développement (FAD) 5%.
Samuel Camara
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