Emergence – Le Comité de Politique Monétaire de la Banque Centrale de Guinée a maintenu son taux directeur à 11,5%, le niveau qu’il occupe depuis le déclenchement du Coronavirus dans le pays.
La BCRG a aussi décidé de garder à 15% le coefficient des réserves obligatoires.
La décision a été prise au cours de la 10è réunion du Comité de Politique Monétaire. Elle intervient dans un contexte économique international tendu, marqué par le ralentissement de la croissance économique dû aux crises géopolitiques.
Au niveau national, la situation des finances publiques est caractérisée par une amélioration des indicateurs budgétaires, reflétant une bonne mobilisation des recettes et une rationalisation des dépenses publiques, explique la Banque centrale, qui ajoute que les soldes budgétaires dons inclus et hors dons ont été excédentaire de 830,9 milliards et GNF 542,4 milliards, respectivement à fin mars.
Dans l’ensemble il faut préciser que les perspectives macroéconomiques sont alarmistes avec un écart de production qui devrait rester négatif en fin d’année, avec un taux d’inflation en glissement annuel autour de 8 %.
« La persistance de l’inflation et l’accroissement de la masse monétaire seraient les principaux moteurs de ce niveau d’inflation », laisse comprendre l’institution monétaire guinéenne.
Nonobstant la progression de la masse monétaire et la tension inflationniste qui en résulte, la BCRG se montre toutefois optimiste avec des prévisions de croissance autour de 6,1 % en fin d’année contre 5,5 % en 2022. Une projection assez favorable due au dynamisme du secteur des mines. Mais pas que. La BCRG fonde aussi ses prévisions de croissance sur la bonne tenue des réserves de change qui se sont accrues de 10,7 % en glissement annuel, permettant de couvrir plus de 4 mois d’importations de biens et de services.
Samuel Camara