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Kaman Sadji Diallo, Directeur général du FAPGAZ : « Nous sommes optimistes sur l’avenir du gaz butane en Guinée »

Le Fonds d’Appui à la Promotion des Gaz est une Société publique qui a pour vocation d’assurer la promotion du gaz butane en Guinée. Véritable instrument au cœur de la politique de protection et de préservation de l’environnement prônée par le CNRD (Comité National pour le Rassemblement et le Développement), le FAPGAZ est à l’avant-garde de la lutte contre la déforestation galopante à laquelle le pays fait face.

Entre construction d’infrastructures gazières, l’approvisionnement du marché et la sensibilisation des populations pour un changement de comportement, l’institution ne manque pas d’énergie pour faire bouger les lignes. Dans cette interview exclusive, son Directeur général Kaman Sadji Diallo ne cache pas son optimnisme. Pour lui, le gaz butane a sa place en Guinée. Entretien.

Emergence – Bonjour Monsieur le Directeur Général. Veuillez-vous présenter à nos
lecteurs avec un bref aperçu de votre parcours académique et professionnel. Qui est Monsieur Kaman Sadji Diallo ?

Kaman Sadji Diallo : J’ai passé une grande partie de ma vie (1988 – 2012) en France, précisément à Poitiers.
Je suis titulaire d’un DEUG de Droit de l’université de Poitiers, d’une Licence en Gestion des Organisations de Paris DAUPHINE, et d’un Master 2 en Marketing et Pratiques Commerciales de Paris I PANTHEON-SORBONNE.
De 2002 à 2012, j’ai évolué dans la Grande Distribution. D’abord chez Leroy Merlin, puis au sein du Groupe Mr Bricolage, tous deux spécialistes des matériaux de construction.
Rentré définitivement dans notre pays en 2012, j’ai travaillé à SOGUIPAH de 2014 à 2018, avant d’intégrer l’ONAP (Office National des Pétroles) en janvier 2019 comme Conseiller Principal à la Direction Générale. En mai de la même année, je fus nommé Directeur Général Adjoint du Fonds d’Appui à la Promotion du Gaz Butane.

Le Chef de l’Etat, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, vous nommait, il y’a un an, à la tête du Fonds d’Appui à la Promotion du Gaz Butane. Pouvez-vous nous présenter cette structure ? Quelle était sa vocation ?
Le Fonds d’Appui à la Promotion du Gaz Butane (FAPGAB) était un Établissement Public Administratif pour, comme l’indique son nom du reste, faire la promotion du gaz butane. Nos forêts ayant été en grande partie décimées pour des besoins de combustibles de cuisson, les autorités d’alors, pour préserver non seulement le peu de couvert végétal restant et améliorer par la même les conditions de vie de nos mamans et sœurs, ont décidé de faire la promotion de cette énergie propre.

En arrivant à la tête de cette institution quels ont été vos constats sur le FAPGAB, sur le secteur du gaz butane dans notre pays ?
Le FAPGAB ne nous était pas inconnu à notre arrivée ; nous en étions le Directeur Général Adjoint depuis sa création en mai 2019. La promotion de la consommation du gaz auprès de nos populations qui était la raison de la mise en place de cette structure n’avait jamais été amorcée.
L’appui à la promotion du gaz butane, une redevance portée dans la structure des prix des produits pétroliers, n’étaient pas payé de manière régulière par une bonne partie des marketeurs chargés d’en faire la collecte pour reversement au FAPGAB.
Le manque à gagner pour notre structure était de près de 140 milliards. Aucune règlementation n’encadrait le secteur.

Quelles ont été les premières mesures prises par votre Direction ?
Le premier défi qui fut le nôtre a porté sur le recouvrement de la redevance due par les marketeurs, dans le cadre de l’appui à la promotion du gaz butane. Comme nous l’avons indiqué, à notre prise de fonction, le Fonds avait près de 140 milliards de créances à recouvrer, certains marketeurs ne s’en étant quasiment pas acquitté depuis sa création.
Aujourd’hui, nous avons recouvré près de 90% de ces créances, faisant ainsi progresser les ressources du Fonds de plus de 850% (je dis bien huit cents cinquante pour cent) en 2022, comparativement à 2021.
Nous profitons d’ailleurs de cette occasion pour remercier Monsieur l’Agent Judiciaire de l’Etat, Maître SAMPIL, qui nous a été d’un grand appui dans ce cadre.
Le second défi consistait, avec les moyens dont nous avions hérité, à amorcer ce pourquoi le FAPGAB fut créé, à savoir la promotion de la consommation du gaz par nos concitoyens.
Quasiment trois années après sa création, aucune action n’avait jamais été posée dans ce sens ; D’ailleurs bon nombre de nos concitoyens ignoraient l’existence de cette Direction. Pour les rares qui la connaissaient, sans doute qu’ils se demandaient à quoi elle servait véritablement. Nous avons donc profité du mois Saint pour lancer notre première campagne promotionnelle. Les choses ne se sont pas vraiment passées comme nous le souhaitions, mais enfin cela nous a permis de nous faire une idée de l’ampleur des tâches qui nous attendaient…

C’est-à-dire ?
En fait, pour cette première campagne, nous avions rencontré l’ensemble des opérateurs du secteur pour solliciter leur participation.
Tenez-vous bien, un seul opérateur, KAMA GAZ a pu participer, faute de bouteilles pour les opérateurs que sont YA GAZ, NP GAZ entre autres.

Parlant des autres opérateurs, pouvez-vous nous parler du marché du gaz
butane dans notre pays ?
Vous avez aujourd’hui 6 acteurs sur le marché, dont 4 principaux que sont : YA GAZ, NP GAZ, GUINEE GAZ et KAMA GAZ.
La consommation annuelle de notre pays est de, environ 4 000TM, ce qui constitue à peine 3 jours de consommation de la Côte d’Ivoire avec ses 500 000TM annuelles.
En réalité, il avait été pensé au moment de la création du Fonds d’Appui à la promotion du Gaz Butane, en 2019, qu’il suffirait de déterminer un prix homologué de la recharge des bouteilles de gaz de 6 et 12.5 kg pour développer la consommation par les ménages. Il n’en était rien.
Trois années après la mise en place de la structure des prix, la consommation demeure en deçà des 4 000TM/an. Ce, malgré l’arrivée de GUINEE GAZ avec son dépôt de stockage de 1500 TM à Kamsar, et ses mini centres emplisseurs dans certaines Préfectures du Pays.

Comment expliquez-vous cela ?
Imaginez-vous le lancement d’un nouveau produit dans un Supermarché. Vous montez un magnifique podium, avec une belle affiche prix, mais vous n’avez pas le produit… C’est exactement ça notre difficulté aujourd’hui.
D’abord les opérateurs, présents sur le marché avant l’arrivée de GUINEE GAZ, n’ont pas suffisamment de bouteilles, étant précisé que notre besoin immédiat de contenants est, d’au moins, 2 millions 250 mille bouteilles pour le Grand Conakry (qui compte 4 millions 500 mille habitants selon le MATD).
Ensuite, malgré l’accroissement substantiel des capacités de stockages avec les installations de GUINEE GAZ, le volume de vrac importé n’a pas fondamentalement évolué dans la mesure où les autres opérateurs, plutôt que de continuer à s’approvisionner dans les pays limitrophes, passent (avec l’incitation du Ministère des Hydrocarbures d’alors) commandes chez nos amis mauritaniens.
Ces derniers qui devaient être des importateurs ET distributeurs ont très vite compris l’avantage de rester dans le premier rôle, à savoir importateur (et donc fournisseur) des autres opérateurs. La subvention étant calée en amont, c’est-à-dire sur le volume importé, ils n’ont aucun intérêt à se lancer dans la distribution.

Parlant, justement de GUINEE GAZ, il semblerait que les relations entre cette société et votre structure soient particulièrement tendues. Qu’en dites-vous ?
Peut-être de leur point de vue. En ce qui nous concerne, nous n’avons aucun problème avec eux. Simplement nous estimons qu’il n’est pas de notre intérêt (pour ne pas dire qu’il serait même suicidaire pour le secteur) de laisser se développer une forme de monopole au profit d’un opérateur ; ce, quel que soit son niveau d’investissement. C’est pourquoi, depuis notre nomination nous nous battons pour ouvrir un second corridor d’importation pour notre pays (ce qui devrait commencer dès ce mois de février à partir du Port Autonome de Conakry).
Par ailleurs, nous estimons que la structure des prix homologués telle que définie en 2021 ne correspond pas à la stratégie de vulgarisation voulue auprès de nos populations, dans la mesure où tout le gaz importé aujourd’hui est subventionné.
Or près de 90% de la consommation de butane dans notre pays est le fait de professionnels (hôtels et restaurants) ; ce qui n’est pas la vocation du Fonds Gaz.
GUINEE GAZ étant le principal importateur du pays, ils captent la quasi-totalité de la subvention, sans pour autant que cela ait un quelconque impact sur la consommation.
Pour vous donner une idée de l’absurdité de la situation, en 2022 nous avons reçu près de 11 milliards de subventions à payer (environ 2 milliards 500 pour NP GAZ, et 8 milliards 500 pour GUINEE GAZ) alors qu’entre 2021 et 2022, le volume de consommation est resté quasi constant.
Avec notre détermination à remettre les choses à plat pour une diversification des sources d’approvisionnement du pays et une rectification du mécanisme de subvention, vous pouvez comprendre que nos amis mauritaniens ne veuillent pas partir en vacances avec nous…

Restons, justement sur la subvention. Il y’a quelques semaines, le pays a connu une période de rupture de gaz sur le marché. Il semblerait que cela était consécutif au retard de paiement de la subvention due à GUINEE GAZ par FAPGAZ. Que répondez-vous à cela ?
D’abord il n’y a jamais eu de rupture de gaz dans le pays. C’est faux et archi faux ! Que s’est-il passé ? GUINEE GAZ, aujourd’hui principal fournisseur du marché local avait un contentieux avec la Direction Générale des Douanes. Ils avaient pris des engagements pour solder ledit contentieux, engagements qui, semble-t-il, n’ont pas été respectés. Les autorités douanières ont donc bloqué toute sortie du dépôt de Kamsar. Voilà ce qui s’est passé selon les informations à notre disposition.
Quant au paiement de la subvention, un Arrêté Conjoint signé en 2021 défini clairement le mécanisme de paiement. Le FAPGAZ, une fois la facture (avec tous les justificatifs qui vont avec) reçue de l’opérateur, adresse une demande d’approbation à ses tutelles Technique et Financière pour autorisation de paiement. C’est seulement à la suite des avis favorables de ces dernières que nous procédons au paiement.
Le problème est ailleurs, en réalité. Certains voudraient qu’on leur paie mécaniquement la subvention sans aucune visibilité sur les mouvements au niveau de leurs stockages. Et ça, ça ne peut fonctionner.

Dans un décret du 10 juin 2022, le Fonds d’Appui à la Promotion du Gaz Butane devenait Fonds d’Appui à la Promotion des Gaz. J’imagine que cette modification visait à mieux adapter la structure aux réalités du moment. Qu’est-ce qui a véritablement changé à ce niveau ?
Absolument ! Jusque-là, nous n’étions en charge que du gaz butane, et avec une sphère d’actions relativement cantonnée disons au sens basic de la promotion : la communication
promotionnelle, la sensibilisation sur la nécessité et les conditions sécuritaires d’utilisation de cette énergie, le paiement de la subvention…
Dorénavant, nous avons sous notre responsabilité l’ensemble du secteur des GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), avec des prérogatives beaucoup plus étendues.
Aujourd’hui, pour que vous puissiez réaliser un centre emplisseur, le FAPGAZ doit émettre un avis au Ministère en charge des Hydrocarbures. Nous avons la charge de l’élaboration de la structure des prix ; nous pouvons importer, sous le couvert de la SONAP, du gaz butane pour revendre aux opérateurs qui le souhaitent (ce qui change radicalement les choses) ; nous pouvons prendre des parts dans des projets gaziers ; mieux ! nous pouvons même réaliser des infrastructures gazières… Bref, son Excellence Monsieur le Président de la République, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, nous a signifié de manière, on ne peut plus clair, son soutien plein et entier pour l’atteinte de l’objectif qui est le nôtre : sortir nos populations des combustibles ligneux pour améliorer leurs conditions de vie, et surtout inverser la malheureuse tendance de dégradation de notre environnement.

Parlant d’infrastructures, récemment vous étiez à Abidjan pour visiter une usine de fabrication de bouteilles de gaz. A la suite de cette visite, d’ailleurs, le FAPGAZ a lancé un Appel d’Offres pour la construction de la première usine en Guinée. Qu’est-ce qui a motivé cette initiative ?
Très tôt, nous avons compris que le marché souffrait de deux choses qui freinent son développement.
Premièrement, un parc de bouteilles en circulation très faible (moins de 200 mille), et deuxièmement une faible capacité de stockage (moins de 3 500TM). Pour ce qui est du premier cas, comme nous l’avons dit, il ne nous faut pas moins de 2 millions de bouteilles aujourd’hui, pour satisfaire uniquement le Grand Conakry.
En effet, pour booster la consommation du gaz dans les ménages, chaque foyer doit disposer de 3 bouteilles minimum : 1 en utilisation, 1 en réserve, et 1 en circulation sur le marché.
Concrètement, la population du Grand Conakry est estimée à 4 millions 500 habitants. En partant du principe qu’un foyer comprend en moyenne 6 membres, on peut estimer le nombre de ménages à 750 000. Il nous faudrait, donc, 2 millions 250 mille bouteilles immédiatement pour satisfaire Conakry. Or savez-vous combien coûte une bouteille de 6 kg rendue à Conakry ? 25$.
Pour injecter 2 millions 250 mille bouteilles, il faudrait donc débourser près de 56 millions 250 mille dollars.
Nous avons donc opté pour la réalisation de notre propre unité de production de bouteilles. Et bonne nouvelle : le FAPGAZ est en capacité de financer sur fonds propres cette infrastructure aujourd’hui.
Pour ce qui est des capacités de stockages, l’ensemble des opérateurs présents sur le marché n’ont pas 3 500TM de disponibles.
Dans le même ordre d’idée, nous avons envisagé la construction d’un dépôt de stockage d’une capacité globale de 16 000TM, à KONTA, dans la Sous-Préfecture de FARMORIAH.
Nous aurons donc, très prochainement, un complexe gazier dans la Préfecture de FORECARIAH, où le FAPGAZ a acquis un domaine de 20 ha. L’usine de bouteilles, d’une capacité de 1 million par an, sera opérationnel d’ici la fin 2023, avec très probablement une première sphère de 4 000TM de stockage.

Nous pouvons donc être optimiste sur l’avenir du gaz butane en Guinée…
Absolument !

Quelles sont les projections pour les cinq prochaines années en termes de
consommation ?
Nous objectivons pour cette année 2023, 7 500TM de consommation avec une injection de 300 000 bouteilles, produites localement, sur le marché.
Nous pouvons, raisonnablement, faire une prévision de consommation à 300 000TM annuelle à l’horizon 2027.

La promotion du gaz butane semble être un combat difficile à gagner. Quelles sont les actions concrètes initiées et entreprises par le FAPGAZ pour obtenir l’adhésion des citoyens fortement attachés à l’utilisation du bois de chauffe et du charbon ?
Nous pensons plutôt que les populations sont prêtes. Une étude réalisée par le FAPGAZ auprès de 3 000 de nos concitoyens nous a conforté dans cette idée.
Mettons à leur disposition du gaz, des bouteilles et un bon prix, vous verrez que les choses iront beaucoup plus vite que vous ne le pensez. La demande est là ! L’offre le sera très bientôt.

L’une des raisons évoquées par certains utilisateurs reste le prix des bouteilles de gaz. Dites-nous quels sont les prix officiels de ces bonbonnes de gaz à Conakry et à l’intérieur du pays ?
Encore une fois, le prix n’est qu’un détail aujourd’hui. La recharge d’une bouteille de 6 kg (l’équivalent de 2 sacs de charbons) est à 69 000 GNF, et celle de 12.5 kg à 143 500 GNF. Le problème de prix se pose, en réalité, au niveau de la première acquisition (c’est-à-dire lorsque vous allez, pour la première fois, acheter une bouteille). Vous avez, effectivement à payer, en plus de la recharge, la consignation de la bouteille. Les opérateurs ayant des sources d’approvisionnement différents en matière de contenants, ceci fait varier les prix. Mais tout ceci devrait rentrer en ordre avec la mise en place de l’usine de fabrication de bouteilles. Les prix de consignations, au même titre que ceux des recharges, seront homologués sur toute l’étendue du territoire national.

A propos justement du territoire national, quels sont les plus importants foyers d’utilisation de gaz ?
Labé et Kankan ! Labé est une des rares régions à être habituée à l’utilisation du gaz butane, du fait de sa proximité avec nos voisins du Sénégal. Quant à Kankan, la consommation s’expliquerait probablement avec la proximité avec Siguiri (zone minière par
excellence) et le Mali.

L’utilisation du gaz revêt un risque sécurité. C’est d’ailleurs l’argument principal avancé par certains citoyens. Que fait le Fonds d’Appui à la Promotion des Gaz pour rassurer ceux qui sont hésitants à juste titre ?
Qu’est-ce qui ne comporte pas de risque, dans la vie, monsieur Cissé ? Ça fait déjà quelques années que le gaz est présent chez nous. Avez-vous entendu une fois un drame lié à cette énergie ? Dieu merci, non !
Maintenant, nous entendons et comprenons votre inquiétude. Et c’est pourquoi, de manière régulière, nous lançons des campagnes d’informations, de sensibilisations, dans les différents lieux publics, particulièrement les marchés.

Nous voici au termes de notre interview. Vos derniers mots ?
Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre structure. Nous sommes convaincus d’être sur la bonne voie, et très prochainement gagnerons, ensemble, le pari qui consiste à faire adhérer massivement nos populations à l’idée de ce combustible propre. Nous bénéficions de l’appui de tous, commencé par le chef de l’Etat, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, qui est aujourd’hui le premier promoteur du Gaz dans notre pays. Celui de notre tutelle Technique, sous la direction de Monsieur Aly Seydouba SOUMAH, Ministre de l’énergie, de l’hydraulique et des hydrocarbures, ne fait guère défaut non plus.
Nous saisissons, d’ailleurs, l’occasion pour le remercier du soutien constant qu’il fait preuve à l’égard du FAPGAZ depuis son arrivée à la tête de notre Département. Nous le rassurons que ses attentes de résultats seront satisfaites.
Avec le gaz butane, préservons notre Santé, préservons notre Environnement. Nos vœux, les meilleurs, de santé et de prospérité à l’ensemble des lecteurs de Mag Emergence, pour 2023. Merci !

Entretien réalisé par O. Elie Camara et Lamine Mognouma Cissé

(In Emergence Magazine N°19)