Jusqu’ici contenue, la colère du personnel exploitant guinéen des centrales hydroélectriques de Kaléta et de Souapiti pourrait bien exploser si rien n’est fait. Après avoir exploré, en vain, tous les canaux hiérarchiques à leur disposition (Direction Générale du Projet d’aménagement hydroélectrique de Souapiti, Ministère de l’énergie notamment), le personnel exploitant vivrait une situation lamentable, à en croire ces employés eux-mêmes.
Le contrat d’exploitation et de maintenance dans son volet « formation du personnel exploitant du maître d’ouvrage », signé entre l’Etat guinéen et la société chinoise CWE (China International Water and Electric Corp), est digne d’un véritable travail au noir.
Sur le premier site Kaléta, avec des badges recto-verso où il est mentionné stagiaire et employé, ces travailleurs percevaient un traitement financier ou une prime de subsistance mensuelle (non un salaire) d’un (1) million GNF par mois et des chambres où sont entassées douze (12) personnes.
Le second qu’est Souapiti, n’est pas loin des traitements du premier site.
Sur une centaine d’ingénieurs guinéens, trente (30) ont été finalement retenus avec une période de formation totale, officiellement communiquée de dix-huit (18) mois en Chine.
Sur quatre cent dollars, annoncés au ministère de l’énergie, seulement deux cents dollars (environ 1.800.000GNF) ont été payés par la direction générale du projet.
Depuis maintenant six (06) ans, le personnel est maintenu en situation de stage permanent à Kaléta et à Souapiti, alors que parmi le personnel dit ‘’employé’’ de ces deux (02) centrales ou projets, bénéficiant de tous les avantages y afférents, nul n’aurait fait un quelconque test de recrutement.
Ils ont lancé un appel au président guinéen pour leur sortir de ce statut de « stagiaire permanent »
Nous y reviendrons !
Mohamed Mônêmoundomma Bangoura
