Emergence – La société Simfer vient de signer un accord lui offrant la possibilité d’apporter des financements dans les filiales ferroviaires et portuaires du groupe Sino-singapourien avec Winning Consortium Simandou (WCS).
Ce nouvel accord va permettre va permettre à Simfer, une joint-venture détenue par Rio Tinto, Chinalco et l’Etat guinéen, d’apporter sa part de financement à WCS. Ce qui va accélérer la construction des infrastructures indispensables à l’exploitation de l’immense gisement de fer, espère une source contactée par notre Rédaction.
Dans les détails, selon une note cosignée par les deux entités, WCS s’occupe de la construction de la ligne ferroviaire principale à double voie d’environ 536 kilomètres, la ligne ferroviaire secondaire WCS d’environ 16 kilomètres et un port de barges de 60 millions de tonnes par an. WCS est codétenue par Winning Consortium Simandou, Baowu Resources et la Guinée. De son côté, SimFer construit la ligne ferroviaire secondaire de SimFer de 70 kilomètres et un port de transbordement de 60 millions de tonnes par an.
Une fois réalisées, toutes ces infrastructures ferroviaires et portuaires à vocation multi-utilisateurs tomberont dans l’escarcelle de la Compagnie du TransGuinéen (CTG) qui devra en assurer l’expoitation. On rappelle que la CTG est une coentreprise détenue par l’Etat guinéen à 15 %, WCS et SimFer à 42,5 %, chacune.
La signature de cet autre accord a eu lieu le 22 juillet, soit au lendemain de la dépêche d’Emergence qui révélait une convocation des dirigeants de la compagnie Rio Tinto au Palais Mohamed V qui fait office du Palais présidentiel.
« Cette avancée significative met en évidence le potentiel de la coopération pour stimuler le développement économique transformateur en République de Guinée, alimenté par le projet Simandou », indique la note.
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Simandou est le plus grand gisement de minerai de fer non exploité au monde. Les investissements pour parvenir à l’exploitation sont estimés à 15 milliards de dollars US.
Les travaux de construction de la mine et des infrastructures sont prévus pour prendre fin en décembre 2025 et le début des exportations dans le premier trimestre de l’année suivante. L’annonce de la signature de l’accord entre Simfer et WCS intervient au moment où le minerai de fer dégringole, confirmant la crainte du marché de l’acier. Le prix est tombé en dessous de 100 dollars la tonnes depuis le premier trimestre de l’année et pourrait rester longtemps en dessous de cette barre.
En cause, le marché mondial qui affiche un excédent de production. Les plus pessimistes présagent des perspectives peu reluisantes jusqu’en 2025.
La Rédaction Emergence