Emergence – L’huilerie de Dabola, pour l’heure, est la seule unité industrielle de transformation en Guinée qui est exclusivement gérée par l’État. Donc entièrement dans l’escarcelle de l’État.
Pour rappel, avant sa reprise par la Guinée, il y a moins de deux ans, sa relance en 2014 a été estompée à cause de nombreuses difficultés qui ont failli la péricliter. C’était la société COPEOL de droit français qui avait en charge de redonner de l’espoir aux populations de Dabola qui vivaient autrefois du fonctionnement de cette usine.
Les difficultés rencontrées par l’exploitant étranger, étaient essentiellement liée à la relance de la culture d’arachides en vue de l’approvisionnement de l’usine. Tenez bien.
En termes de besoins, c’est 5 tonnes d’arachides par heure et environ 50 000 tonnes par an, pour une production d’huile d’environ 15 000 tonnes.
De quoi inquiéter les dirigeants de la nouvelle société nationale. Car avant eux, les responsables de COPEOL s’étaient essayés dans la sensibilisation des paysans à se lancer dans la culture de cette denrée nécessaire pour le fonctionnement de l’usine, sans y parvenir.
Il le faut pourtant, car le stock disponible est largement insuffisant pour assurer le fonctionnement normal de l’usine. C’est du moins ce qu’on apprend de ses dirigeants.
Une campagne de sensibilisation est à nouveau lancée.
L’État a aussi décidé d’encourager les agriculteurs en leur fournissant des intrants.
Ces agriculteurs, nous témoigne-t-on, sont encore réticents à l’idée de s’engager pleinement dans la culture arachidière. Ils gardent encore les mauvais souvenirs de leur déchéance quand ils s’étaient engagés dans les temps, avant la fermeture de l’usine, ce après être rassurés par les mêmes autorités.
Cela est aggravé par la situation déplorable des paysans, cultivateurs de coton à Kankan , dans le cadre du projet coton en hibernation .
Ces derniers, faut-il le rappeler, ont perdu des quantités énormes de leur coton faute de preneur. Ils ont ainsi réduit, à ce jour à la misère.
En général, tout ce qui est de l’État, géré exclusivement par lui, en Guinée, n’inspire pas confiance.
La nouvelle huilerie de Dabola pourrait en souffrir en attendant l’arrivée éventuelle de nouveaux partenaires.
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