Ce mouvement de désobéissance civile a débuté ce mercredi 10 avril, à l’appel du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée-SLECG, lequel proteste contre la résistance des enseignants du supérieur à se plier à l’opération de toilettage du fichier des fonctionnaires enseignants.
A l’origine, les enseignants grévistes revendiquent de meilleures conditions salariales pour leurs pairs du pré-universitaire. Les insurgés réclament jusqu’à 8 millions de francs guinéens comme salaire de base depuis 2017. Des accords ont ponctué des négociations qui en ont résulté. Ce qui a fait resurgir la problématique des enseignants fictifs dans le fichier de la fonction publique. Et, de facto, l’idée de procéder tout d’abord à l’assainissement du fichier de l’Éducation, avant de faire face au traitement salarial des fonctionnaires enseignants. Une opération au bout de laquelle, l’on aura engrangé des ristournes qui pourraient être reversées sur les émoluments en perspectives pour cette couche jugée, à juste raison, comme la plus démunie de la Société. Et, puisque la vague de cette lancinante grève, qui résiste encore crânement au pouvoir de Conakry depuis la première moitié de l’année 2017, a fini par emporter deux ministres de la République, l’on pourrait imaginer que la suite promet encore….des surprises.
Youssouf Diallo