Émergence – Le Comité national de rassemblement pour le développement (CNRD), la junte militaire qui a chassé le président Alpha Condé du pouvoir au début de ce mois, a publié lundi 27 septembre, une Charte de la transition qui fait des réformes économiques majeures une de ses priorités.
Le document de 13 pages qui va faire office de loi fondamentale pendant la transition promeut des valeurs et principes comme le pardon et la réconciliations, la justice et la responsabilité, la tolérance et le dialogue. Il réaffirme que la mission de la transition en cours dans le pays est la sauvegarde de l’intégrité du territoire national et la sécurité des personnes et de leurs biens.
Prônant aussi l’engagement des réformes majeures sur les plans politique, électoral et administratif, il fait aussi du respect des droits de l’homme, l’égalité entre les citoyens, la liberté d’entreprise son cheval de bataille.
Un Premier ministre civil
La Charte publiée par la junte militaire prévoit quatre organes dirigeants pour la transition.
Ainsi, le CNRD demeure l’organe central de définition et d’orientation stratégique de la politique économique, sociale, culturel et du développement du pays. Garant de la sécurité nationale, de la stabilité et de la paix, il est composé des membres des forces de défenses et de la sécurité.
Par ailleurs, le Colonel Mamadi Doumbouya reste le Président de la Transition, Président du CNRD. Il cumule aussi le titre de Chef de l’Etat et Chef suprême des armées. S’il préside aussi le Conseil des ministres et le Conseil supérieur de la défense nationale, interdiction lui est faite ainsi qu’aux membres du CNRD faire acte de candidature aux prochaines élections locales et nationales qui seront organisées pour marquer la fin de la transition.
Aussi, l’organe organe de la transition sera le Gouvernement, composé d’un Premier ministre civil et de ministres au probité morale et de compétences avérées.
Enfin, un Conseil National de la Transition va assurer le rôle du pouvoir législatif. Sa mission consistera, selon la Charte, à élaborer et soumettre au référendum le projet de Constitution, et à élaborer les textes législatifs. Composé de 81 membres choisis pour leur compétence et leur probité, ceux-ci seront issus des partis politiques, organisations de société civile, centrales syndicales, organisations patronales, Forces de Défense et de Sécurité, organisations de défense des droits de l’homme. Au moins 30% devront être des femmes. « Les membres du gouvernement et ceux des institutions dissoutes à la date du 5 décembre ne peuvent être désignés au CNT », indique le document.
Samuel Camara