Emergence – Les employés de la société Albayrak Transport ont entamé lundi une grève générale illimitée. Ils réclament le payement intégral de 19 mois d’arriérés de salaire.
Pour exprimer leur ras-le-bol, les grévistes parmi lesquels figurent des conducteurs, des contrôleurs et des billeteurs ont bloqué la sortie des bus du siège de la société, situé à Matoto, dans la banlieue de Conakry.
La compagnie de transport qui assure le déplacement des citoyens dans la capitale guinéenne menace de mettre la clé sous le paillasson en raison du retard qu’accuse une subvention de l’Etat guinéen.
On rappelle qu’en avril 2020, l’Etat guinéen avait initié une série de mesures sociales visant à assouplir le choc du Coronavirus sur la population. Parmi ces mesures, figurait la gratuité du transport public, de l’eau et de l’électricité.
Selon nos informations, c’est cette subvention que devait accorder l’Etat qui tarde à venir.
Conséquence, sans fonds, la société se retrouve dans l’incapacité de payer ses employés et de se procurer des pièces de rechange. Sur un parc d’une cinquantaine de bus, seulement une vingtaine circulent présentement à Conakry.
« Si on ne paye pas la subvention, comment va-t-on acheter les pièces de rechanges ? », s’interroge Aboubacar Mariame Fofana, membre de la délégation syndicale. « Nous avons d’abord mené le combat auprès de la direction qui nous a fait comprendre ce non-paiement de la subvention de l’Etat. Nous sommes allés au ministère des Transports qui a aussi reconnu cette situation. Nous sommes incapables aujourd’hui de mettre 29 bus dans la circulation », déplore l’employé.
La société Albayrak Transport reconnait ses difficultés financières dues à un manque de recettes. « Nous roulons à perte. Nous sommes une société en faillite », reconnait un responsable de la communication.
Alpha Mamoudou Diallo et Ousmane Sylla
