La Banque centrale de de la République de Guinée-BCRG, projette la mise en circulation, dès 1er mars prochain, de nouveaux billets de banque de 2.000 et de 10.000 francs guinéens.
L’opération, diversement accueillie par des économiques, consiste à remplacer de vieilles coupures par de nouvelles.
Seulement voilà, cette décision suscite des commentaires tous azimuts chez des spécialistes des questions monétaires.
Ainsi, pour Mohamed Lamine Doumbouya, l’ancien ministre du budget, par ailleurs actuel ministre conseiller économique du chef de l’Etat Pr Alpha Condé, il faut s’aligner sur le standard international, à l’image des pays de la sous-région qui ont déjà les coupures similaires dans leur masse monétaire.
Poursuivant son analyse, il souligne que le plus important, ce n’est pas que la Banque Centrale «émette des monnaies» mais, plutôt que cette monnaie puisse être «injectée progressivement sans que cela ne soit synonyme d’inflation». Et qu’à l’arrivée, la BCRG veille là-dessus pour réduire le risque d’inflation.
Autre spécialiste, autre analyse…
L’ancien ministre de l’économie, des finances et du plan, Dr Ousmane Kaba, lui, estime que, théoriquement , ce n’est pas inflationniste, puisque que la masse monétaire ne change pas.
«Maintenant, dans le contexte actuel, ça pourrait être inflationniste si jamais, on émet beaucoup plus de billets qu’on en retire», nuance, en définitive , l’ancien commis du Fonds Monétaire International (FMI).
Mais, ne sachant pas les quantités émises ni celles retirées de la circulation, il se dit être, néanmoins, dans l’incapacité d’affirmer si c’est le premier cas ou le second.
Youssouf Diallo