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Guinée : les 72 heures du livre édition 2019, c’est 4 milliards GNF

La 11 eme édition des 72h du livre version 2019, a regroupé pensant 03 jours des écrivains, éditeurs et autres invités venus d’un peu partout à travers le monde.

Cette année, l’Etat guinéen n’a aucun kopeck comme subvention pour l’organisation de l’édition 2019 des 72 heures du livre. Et pourtant, un tel événement demande de l’investissement pour sa réussite comme le relève ici, le Directeur général de la maison d’édition Harmattan Guinée interrogé par emergence.

De dédicace en dédicace, les écrivains de la Guinée ainsi que ceux d’ailleurs ont échangé leurs expériences et ont pu faire passer des messages à la jeunesse guinéenne. Parmi ces messages, l’importance du livre dans un pays.

Les 72h du livre sont un cadre de rencontre des grands hommes du livre qui discutent et partagent. Sansy Kaba DIAKITE estime que pour une telle organisation, beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte en termes de frais. Tels que les frais d’hôtels pour les invités, la restauration, le transport interne, la communication autour de l’organisation et autres dépenses.

« A Bamako, une telle organisation demande des millions d’euros, à Ouagadougou c’est près de 10 millions d’euros. Nous nous sommes à près de 400 milles euros donc ce n’est rien. Nous devons avoir des ambitions et investir des millions d’euros dans le livre, dans l’éducation et dans la culture au même titre que l’agriculture et la santé pour sauver notre pays».

De 2 à 3 au début, Harmattan Guinée est à une centaine de livres édités par an. L’éditeur transforme le rêve d’un écrivain en réalité par la diffusion de son œuvre. Aux dires du directeur général de la section guinéenne Harmattan Guinée, les frais d’édition d’un livre dépend de sa qualité et de la nature du projet d’édition lui-même.

Cette 11 eme édition des 72h du livre n’a pas été subventionnée par l’Etat, qu’à cela ne tienne, le Directeur de la maison organisatrice, ambitionne de faire de Conakry ‘’ la capitale mondiale du livre dans les années à venir ‘’.

Pour Sansy Kaba DIAKITE, le livre est une économie, le livre est une industrie, une industrie est une croissance et la croissance est génératrice d’emplois, donc de revenus.

Fatou Kebé