Le chiffre d’affaires des femmes fumeuses de poissons qui dépend des activités des différents ports de pêche de la capitale, connait une baisse en ce moment, à cause du ralentissement enregistré dans le secteur de la pêche artisanale. Cette pénurie de poisson affecte donc sérieusement le travail des fumeuses de poissons, comme a pu le constater notre reporter du côté du débarcadère de Teminêtaye.
Avec la crise de poisson liée à la baisse des activités enregistrées dans le secteur de la pêche artisanale ces derniers temps, la quantité de poissons fumés journalièrement, connait une diminution dans les ports de pêche de Conakry, notamment à Teminêtaye.
A peine une douzaine de cartons, là où on était à une tonne pour certaines marchandes, évoluant dans la filière.
Pour Hadja Salematou BANGOURA, fumeuse de poissons et chef de port de Teminêtaye ‘’actuellement, il est difficile d’entrer en possession des poissons, car la pêche artisanale ne se porte pas bien. Pour cause les activités dans les ports de pêche, notamment à Boulbinet sont au ralenti, pour cause d’assainissement. Et nous autres, subissons cet impact de manière automatique, car les ports de pêche constituent une chaîne’’, regrette notre interlocutrice.
Tout en précisant : « nous fumeuses de poissons, au port de Teminêtaye, nous nous conformons à toutes les situations qui se présentent, et nous fumons la quantité que nous gagnons par jour ».
Il faut souligner également que ces femmes sont aussi organisés en groupement, ce qui qui leur permet de travailler sous contrat, pour des tiers ou des entreprises d’exportation de poissons fumés.
« Nous pouvons avoir des contrats avec des exportateurs de poissons. Il s’agit de faire appel à notre coopérative, afin de fumer les poissons qu’on nous a confiés dans un bref délai », explique le chef de port de Teminêtaye.
Qui se réjouit que ces exportations permettent de garnir l’assiette de la diaspora africaine se trouvant en Europe, tout en étant une source de revenus pour les femmes évoluant dans les débarcadères de pêche.
Fatou KEBE