Emergence – L’Assemblée nationale de Guinée a approuvé mercredi le budget 2021 de l’Etat guinéen qui prévoit une croissance de 5,5% et un taux d’inflation autour de 8%.
La pression fiscale devrait atteindre 12% du PIB, tandis que les réserves de change de la Banque centrale sont censées être maintenues à trois mois d’importations.
Le document validé par 97 députés sur les 114 qui siègent à l’hémicycle, s’équilibre en recettes et en dépenses à 27 739 milliards de francs guinéens.
Les prévisions de recettes pour l’exercice se chiffrent à 23 511 de francs guinéens. La Direction générale des douanes doit mobiliser 10 466,07 milliards de francs, la Direction nationale des impôts 9 718,90 milliards contre 1 628,66 milliards pour la Direction nationale du Trésor et de la comptabilité publique.
Le reste des recettes sera constitué de dons, legs et fonds de concours.
Selon Aboubacar Adama Sylla, Rapporteur de la Commission Economie, Finances et Plan de l’Assemblée, les prévisions de dépenses se chiffrent quant à elles à 27 739 milliards de francs.
La hausse des dépenses 909.74 milliards de francs par rapport au budget de 2020 s’explique par la volonté du gouvernement de poursuivre les investissements dans les secteurs porteurs de croissance comme l’agriculture et les infrastructures routières et énergétiques.
Par ailleurs, l’Etat guinéen qui se projette déjà dans l’après-Coronavirus entend miser sur cette hausse pour mettre en œuvre son plan de relance économique post-Covid 19.
Le déficit budgétaire qui se dégage ainsi de la Loi des finances initiales 2021, estimé à 4 227 milliards de francs guinéens, devrait être couvert par des emprunts et créances sur les entreprises.
Ousmane Sylla