Émergence – En Guinée, la production de gaz peine à s’imposer. Pourtant, l’Etat guinéen, dans sa vision de freiner les coupes abusives du bois pour les besoins énergétiques, accorde une exonération des droits de douane à l’importation du gaz butane.
La mesure fiscale d’exonération ne s’étend pas pour l’instant aux droits et taxes sur l’importation des accessoires du gaz comme les bouteilles, les supports marmites et les brûleurs. En attendant, les premières mesures devaient permettre aux producteur de gaz d’accroître la production et de s’imposer sur un marché guinéen assez prometteur. Ce qui est loin d’être le cas.
La production nationale de gaz est en décadence depuis trois ans. Elle baissé de 11 % en glissement annuel en janvier dernier à seulement 9 250 m³. Celle de Janvier 2019 avait également chuté de 37 % par rapport à janvier 2018 avec seulement 9 410 m³.
La production dégringole chaque année pendant que le contexte est favorable à un réel décollage du secteur gazier.
L’Etat guinéen consentit assez d’efforts. En plus de l’exonération des droits et taxes sur les importations du gaz butane au cordon douanier, le ministère des Hydrocarbures travaille présentement à l’élaboration d’un projet visant la défiscalisation des droits et taxes sur ces accessoires de gaz. Par ailleurs, il convient de noter que dans le cadre des initiatives visant promouvoir l’utilisation du gaz, le gouvernement a récemment donné son quitus pour la mise en place d’un Fonds d’Appui à la Promotion du Gaz Butane.
Toute une panoplie de démarches économiques et juridiques qui doit encourager les sept sociétés opérant en Guinée à remettre les gaz et à porter la production à un niveau bien plus supérieur.
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Samuel Camara