Émergence – En Guinée, un préavis de grève lancé par l’intersyndicale des Fédération des mines, carrières, industries minières et assimilés qui courait jusqu’au 31 janvier a finalement été levée à la toute dernière minute.
Le secteur minier guinéen a frôlé une paralysie. Alors qu’on s’acheminait tout droit vers une grève générale, des négociations âprement menées par le gouvernement ont permis au syndicat et au patronat du secteur de s’accorder sur plusieurs points de revendication.
Des solutions satisfaisantes pour toutes les parties, selon l’intersyndicale qui annonce dans une déclaration transmise à notre rédaction avoir levé « définitivement » le préavis au niveau de toutes les entreprises et sur toute l’étendue du territoire national.
Dans les faits, les revendications qui portaient entre autre sur la revalorisation des salaires et des primes ont permis au syndicat d’obtenir gain de cause sur certains points. Le salaire minimum des ouvriers non qualifiés est fixé désormais à 2,6 millions de francs guinéens et celui des agents de maîtrise à 8,5 millions de francs guinéens.
« Le salaire minimum des cadres reste à la discrétion de l’employeur conformément à la loi », confie un membre du syndicat qui a pris part aux négociations.
Le protocole d’accord sanctionnant ces négociations n’est pas encore signé, ajoute notre source syndicale qui explique ce retard par l’absence en Guinée du ministre de la Fonction publique.
Dans un préavis de grève en date du 21 janvier, l’intersyndicale reprochait à la chambre des mines de bloquer les négociations en opposant une fin de non-recevoir aux seuils d’entrée pour les agents de maitrise et des cadres. « Malgré la bonne foi de la partie syndicale qui accepte de revoir à la baisse les montants des deux catégories, la partie patronale fait la sourde-oreille qui conduit à l’échec des négociations », tempêtait l’organisation syndicale qui comprend trois fédérations. La Fédération, Syndicale, Professionnelle, des Mines, Carrières, Industries Chimiques et Assimilés (FSPMCICA), la Fédération des Mines, Carrières et industries chimiques (FMCIC) et la Fédération Syndicale Autonome des Mines, industries Chimiques et Assimilés de Guinée (FESAMICAG).
Samuel Camara
