Emergence – Selon toute vraisemblance le Président de la République ne veut pas abdiquer devant l’étendue des réformes à mener dans le cadre de sa nouvelle politique « Gouverner autrement. »
Outre des réformes déjà accouchées au forceps, notamment dans le domaine des finances, avec à la clé des contrats de performances signés avec certaines régies financières, Alpha Condé se tourne désormais vers les directions nationales.
Lors du dernier Conseil ministériel tenu en milieu de semaine dernière, le locataire du Palais Sèkhoutoureya a décidé d’une plus grande autonomie de celles-ci. Ainsi, a-t-il fait la sourde oreille face aux réserves formulées par certains de ses ministres qu’il cloue constamment au pilori.
« Le Président de la République a instruit le Gouvernement de procéder à la modification des statuts de certaines directions nationales en vue de leur conférer le statut de Directions Générales disposant de plus d’autonomie administrative et financière », révélait le compte-rendu du Conseil des ministres. « L’objectif étant de placer ces services dans les meilleures conditions d’atteinte des objectifs définis par leurs contrats de performance ».
Des sources proches des ministres, affirment que ces derniers continuent de pousser un cri d’orfraie. Une sorte de grand mécontentement contre cette initiative qui vient d’être lancée par leur patron.
Ces ministres mécontents de la mesure, auxquels il est reproché de ne pas faciliter le travail des directions relevant de leur autorité, redoutent à leur tour de l’insubordination au gré de la mise en œuvre de cette décision présidentielle.
En tout cas, pour le moment, rien ne pourra faire reculer le président Alpha Condé qui, depuis sa réélection en octobre dernier, est déterminé à assurer la métamorphose d’une administration réputée corrompue et pas suffisamment productive.
ML Cissé