Depuis un certain moment, les clients des différentes sociétés de téléphonie constatent sur leurs écrans, l’apparition de numéros anonymes d’appels internationaux. Le phénomène, ces derniers temps, du constat des consommateurs, prend une envergure à la fois inquiétante et préoccupante sous l’œil tout aussi impuissant et complice des autorités.
Il s’agit pour les fraudeurs, de contourner les sociétés de téléphonie mobile existant dans le pays, pour être le relais d’autres sociétés du genre basée à l’étranger, avec lesquelles, ils ont peaufiné un deal pouvant leur rapporter des fortunes non imposables.
Le procédé consiste, à installer des SIM box. En termes plus simples, des petits appareils qui peuvent prendre des milliers de cartes SIM piratées, dans le but de passer les appels internationaux qui échappent aussi bien au contrôle des sociétés de téléphonie locales et de l’ARPT.
Les pertes sont alors énormes . On les estime à des millions de dollars, la manne financière qui échappe aux finances de ces sociétés dont le réseau est illégalement utilisé, mais à celles de l’Etat. Ce dernier n’est donc pas à mesure de comptabiliser et d’imposer ces millions de minutes perdues.
« En pareille situation les complicités sont évidentes », témoignent des spécialistes du domaine, aussi bien au niveau des opérateurs piratés qu’au niveau de l’ARPT à travers leurs ingénieurs respectifs.
Par ailleurs, il y en a qui pointent aussi la passivité du Régulateur qui, précisent-t-ils, a l’obligation de rechercher les fraudeurs à travers le système classique de dénonciation ou celui qui fait trait à l’usage de moyens techniques dont ils sont censés possédés .
A cela, peut-on ajouter l’impunité accordée aux fraudeurs. « Certains d’entre eux sont souvent traqués et arrêtés mais ne sont jamais jugés et condamnés à la hauteur de leur forfaiture », regrette un ancien responsable à l’ARPT.
Avec une gouvernance où l’impunité est une triste réalité, tant pis alors pour ceux qui souffrent de ces fraudes.
Nous y reviendrons.
Focus d’Emergence