La Guinée a célébré le 1er mars dernier, le 59è anniversaire de la création de sa monnaie. Au-delà des rappels historiques d’un passé glorieux, l’évènement a été mis à profit par les dirigeants de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) pour réaffirmer les perspectives de ce symbole de souveraineté nationale.
Il y a exactement 59 ans, le 1er mars 1960, la Guinée engageait une révolution économique et financière en sortant de la zone CFA pour émettre sa propre monnaie, le Franc Guinéen. Véritable fierté nationale, son existence aura connu cependant une évolution en dent de scie.
Dans des contextes souvent marqués par une gestion moins rigoureuse de l’endettement de l’Etat envers la BCRG et une volatilité des prix sur le marché, le Franc Guinéen a vécu des moments de dépréciation inquiétante.
Nonobstant ces difficultés, la monnaie guinéenne a réussi à s’adapter aux réalités économiques internationales et à porter l’économie du pays vers une croissance soutenue.
La célébration de cette année était placée sous le signe de « l’assainissement et de la modernisation de la circulation fiduciaire. »
Par cette thématique, la Banque Centrale de la République de Guinée a voulu réaffirmer sa politique visant à émettre des billets de banque plus raffinés et intégrant des paramètres technologiques à la hauteur des défis du moment. « Tous ces nouveaux billets intègrent les nouvelles innovations de l’industrie fiduciaire », a assuré le Dr Louncény Nabé, Gouverneur de la BCRG. « Les coupures de GNF 20 000 et GNF 10 000, représentant les valeurs faciales les plus élevées de notre architecture fiduciaire, comportent des éléments de sécurité optimale de dernière génération ».
En plus des discours traditionnels, la Banque centrale a introduit dans le circuit monétaire pour la première fois, une coupure de 2 000 francs.
Pour l’Institution d’émission, cette révolution vise à la fois à assainir la circulation fiduciaire et à sécuriser davantage les signes monétaires.
La Guinée s’est engagée, à travers la célébration de la création de sa monnaie, à consolider les acquis. Notamment à maintenir le taux d’inflation à un chiffre, à stabiliser et à renforcer le taux de change du franc guinéen par rapport aux principales devises étrangères, de même que renforcer la supervision de son système bancaire.
« Les efforts de la Banque Centrale porteront sur la gestion rigoureuse des réserves de change et sur la création des conditions d’un meilleur accès des Petites et Moyennes Entreprises (PME) au crédit », a promis Dr Nabé.
Par Samuel Camara