Il est des réformes impopulaires qui finissent par être acceptées en raison de leur pertinence et de leur opportunité. Mais cette MAMRI–là placée sous l’autorité directe du premier ministre a du mal à passer. Sa légalité, sa pertinence pose problème dans les milieux financiers.
Malgré tout, ses initiateurs continuent de s’y accrocher. Pour eux, la mission d’appui à la mobilisation des ressources internes (MAMRI) vise deux objectifs principaux :
– Accroître significativement la mobilisation des ressources internes ;
– Accompagner la modernisation des administrations fiscales et autres stratégies financières de l’état.
Seulement voilà, pour atteindre ces résultats est-il nécessaire de créer une administration parallèle ? De l’avis des économistes approchés pour comprendre la matière, la réponse est non. Par contre, pour atteindre les mêmes résultats à moindre cout, il n’y a qu’à renforcer, redynamiser les structures légalement en place (Impôts, Douane, Trésor public etc..) par la formation et le renouvellement des cadres moins compétents par les plus compétents.
D’ailleurs, des spécialistes redoutent que la MAMRI ne soit un problème au lieu d’être une solution. Comment va-t-elle fonctionner ? Quels vont être, dans les faits, ses rapports de collaboration avec les autres structures de mobilisation des ressources internes ?
En attendant, de sources bien informées, il y a, semble-t-il, un préalable financier de 10 millions de dollars à mettre à disposition pour opérationnaliser la MAMRI avec sa ribambelle de membres de comité de pilotage, de la direction générale et des différents services techniques.
Au regard de la vague de désapprobations que la création de la MAMRI suscitent, il est à se demander jusqu’à quand la MAMRI va résister à la contestation…
Maël
