Emergence – L’autorité de régulation des postes et télécommunication a mis sous scellé, ce jeudi 09 octobre, les bureaux de l’opérateur de téléphonie, Cellcom-Guinée. Cela fait suite selon le régulateur, aux nombreux échanges des courriers avec la société, demandant à celle-là de se mettre en règle vis-à-vis de l’Etat pour le payement des redevances.
Face à des difficultés de trésorerie dues à sa mauvaise politique évidente de stratégie reprochée par des observateurs, la société semble être, financièrement, à bout de souffle. Difficile cependant pour elle, d’éponger ses dettes.
A rappeler, qu’au-delà de ses redevances, on apprend que Cellcom est devoir au fisc Guinéen des taxes fiscales qui ne sont toujours pas payées jusqu’à ce jour. L’ensemble de ces taxes et redevances s’élèvent à plus de 15 millions de dollars.
L’Etat est donc face à un choix cornélien. Réclamer sa dette à la société, donc maintenir les bureaux de celle-là fermés jusqu’au payement de sa dette et ne tomber dans le piège du chantage lié à la préservation des emplois. Car le risque d’une telle décision de fermeture prise par le régulateur est de voir Cellcom mettre la clé au paillasson mettant ainsi au chômage de nombreux Guinéens, comme ce fût le cas avec Intercel-Guinée qui s’est effacée sur le marché de l’emploi en Guinée.
Alors, l’autre possibilité à scruter par l’Etat qui consiste à protéger ces nombreux emplois, c’est de transformer ses dus en actions ou de trouver un actionnaire qui pourra payer les dettes dues à la société.
Pour l’heure, il n’existe aucune perspective, encore moins, aucune solution ne se dessine de la part de l’Etat pour éviter que la société ne ferme définitivement avec les conséquences que cela peut engendrer.
En effet, plus longtemps que les bureaux de la société resteront fermés, ce risque devient aussi plus grand.
Dans un pays ou les emplois se font rares, en perdre autant pourrait être dommageable pour l’Etat.
Mognouma Cissé