Emergence – Freinage brusque. L’horizon s’annonce grisonnant pour le projet de construction du Pont de Tanènè et de sa contournante de 3 km, comme prévu dans la convention.
Malgré l’assurance donnée et le montage financier séduisant, il serait incompréhensible d’apprendre qu’il ne verra le jour. En tout cas c’est très probable que ces infrastructures sortent de terre, du moins pour le moment.
Pour cause, les banques qui doivent financer le projet sont de plus en plus réticentes en raison des incidents liés à une présumée corruption dans l’attribution des contrats de curage de caniveaux, lesquels incidents ont tout récemment éclaboussé le ministère des Travaux publics, y compris le Fonds d’Entretien Routier (FER), le maitre d’ouvrage qui, par ailleurs, a pu convaincre les partenaires à s’engager dans le financement dudit projet. C’est du moins ce qu’on apprend auprès de diverses sources au fait du projet.
Les mêmes sources évoquent qu’à la Société Générale notamment, la prudence s’explique par le fait que le risque est très élevé pour le financement d’un projet dont la crédibilité du partenaire est désormais mise en cause.
L’autre raison qui peut amener à douter, c’est l’arrêt sur le terrain des travaux de terrassement. Il y a aussi le fait qu’il n’y a à ce jour aucun intermédiaire, l’administration du FER et celle en grande partie de la tutelle, le ministère des Infrastructures et des Travaux publics étant fermées.
Pour rappel, ce projet est un modèle innovant, entièrement financé par les partenaires financiers qui sont essentiellement des banques.
Nous rappelons enfin que le pont qui sera construit à Tanènè, ainsi que la route de contournement de 3 km, nécessitent un financement de 27 milliards GNF. L’ouvrage de franchissement sera un pont à péage et les ressources qui seront générées de leur exploitation, devraient servir à rembourser les partenaires.
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Sadikou
