Émergence – La montée des eaux marines dans la sous-préfecture de Kaback dans Forécariah n’affecte pas seulement que le secteur agricoles. Elle entraîne aussi le manque d’eau potable sur cette île.
Faute de projet d’adduction d’eau potable fiable dans la sous-préfecture de Kaback, environ 90 km de Conakry, les 28 000 âmes qui vivent sur cette île sont régulièrement approvisionnées par les sociétés productrices d’eau minérale.
Le sous-préfet Lansana Youla, en poste depuis cinq mois, explique que le manque d’eau potable dans sa localité rend la vie très pénible. « Nous appelons les usines de fabrique d’eau qui sont à Maferinyah et à Forécariah pour nous approvisionner », explique-t-il.
Une fois l’appel passé, les sociétés s’occupent d’assurer la livraison en quelques heures.
Conséquence, la population pourtant très pauvres, s’est retrouvée dans le luxe à consommer l’eau minérale.
« Nous demandons à l’Etat et aux partenaires techniques et financiers de la Guinée de nous aider à avoir de l’eau potable », ajoute l’administrateur territorial.
Il existe des puits à Kaback. Mais ils sont envahis par l’eau de mer. « L’eau de nos puits a un goût très salé. Ce qui nous oblige à acheter les eaux minérales », ajoute Hawa Camara, une habitante de la sous-préfecture.
Sur l’île, le marché d’eau minérale est devenu juteux pour les sociétés. Mais il est en même temps très coûteux pour les familles aux revenus modestes.
Un pack d’eau se vend à 7 000 francs guinéens. Pour les grandes familles, la facture hebdomadaire est parfois salée.
« Au-delà du problème des terres cultivables, notre localité a un grand problème d’eau. Kaback est une partie de la Guinée, c’est pourquoi nous demandons aux autorités de faire face à cette pénurie d’eau potable », lance Camara.
Ousmane Sylla, Envoyé spécial