C’est désormais une rhétorique bien connue en Guinée. Elke est sur toutes les lèvres. Il sagit du faible taux d’absorption des fonds destinés au financement des projets dans le pays. Mais, hélas, ça reste une récrimination, car aucun dirigeant du pays , jusqu’ici, pourtant tous convaincus du mal , n’a pu trouver une solution. C’est à dire réussir à inverser cette pente .
Le constat est que les intentions de financement ne manquent pas. D’ailleurs, la Guinée figure parmi les pays africains qui obtiennent des bailleurs de fonds, de gros financements des projets et programmes, alors que le taux de décaissement est très faible.
Pour y parvenir , les autorités guinéennes ont lancé ce mercredi 03 avril, les travaux de revue globale des portefeuilles actifs des projets d’investissement public. Il s’agit, selon nos informations, de passer en revue des projets et programmes financés par la Banque mondiale, la Banque islamique de développement, la Banque africaine de développement et la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique.
Au cours de la rencontre, le représentant résident de la Banque mondiale en Guinée a laissé entendre que les ‘’bailleurs de fonds travaillent d’arrache-pied pour la mise en œuvre des projets et programmes financés par la Banque mondiale en mettant un pacte de coopération sur le développement économique et social du pays et l’amélioration des conditions de vie des populations’’.
Dans ce contexte, poursuit Issa Diaw, « la Banque mondiale continue de poursuivre les projets actifs dans son portefeuille pour soutenir la Guinée dans sa dynamique de développement. Nous pouvons compter à date, un milliard dollars d’engagement sur 19 projets, dont 66% ne sont pas encore décaissés. Cela est lié à des difficultés d’ordre opérationnel et institutionnel ».
Pour sa part, le représentant résident de la Banque islamique de développement, Alpha Boubacar Diallo rappelle que « la Guinée a obtenu du groupe de la BID, entre 2020 et 2023, un montant cumulé d’environ 500 millions de dollars représentant près de 30% des approbations accordées à la Guinée depuis 1976 ».
Quant à Léandre Bassolé, représentant pays du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), il dira que « le portefeuille actif de la BAD en Guinée comporte 31 coopérations avec des engagements nets de 676 millions de dollars. Il comporte 29 opérations du secteur public, 2 opérations du secteur privé et couvre 8 secteurs ».
De son côté, le chef du gouvernement a remercié les partenaires au développement pour leur engagement à soutenir le développement socio-économique de la Guinée. Il a par la suite invité l’ensemble des acteurs à redoubler d’efforts pour lever le goulot d’étranglement afin d’améliorer la capacité d’absorption de ces fonds.
Selon Bah Oury, il faut respecter les procédures de passation de marchés et de l’obtention des avis de non objection à travers une planification rigoureuse du processus de suivi, cela afin de minimiser le retard d’exécution des projets et programmes.
« Le non-respect de ces procédures ne peut être érigé en règle »,a-t-il prévenu.
Daouda Yansané