Pour empêcher la propagation de la maladie Covid-19, l’une des mesures phares consiste à porter des masques. En Guinée, les autorités conseillent fortement l’usage de ceux qui sont confectionnés localement.
A la guerre tous les moyens sont bons pour venir à bout de l’ennemi, dit-on souvent. En Guinée, cet adage se confirme.
L’Etat guinéen a appelé les guinéens à utiliser tous les moyens sanitaires réglementaires pour arrêter la propagation du Coronavirus.
S’exprimant lundi dans une déclaration télévisée, le Président Alpha Condé a rendu obligatoire le port des masques à compter du samedi 18 avril. Tout contrevenant se verra empêcher de circuler et devra s’acquitter d’une taxe de désobéissance civile de 30 000 francs guinéens (environ 3 dollars).
L’usage des masques confectionnés localement sonne comme une bonne nouvelle. Il devrait permettre à certaines PME qui avaient déjà pris le devant aux premières heures de la crise sanitaire d’y trouver leur compte. Les couturiers qui s’exercent à produire ces protèges peuvent se frotter les mains au regard de la forte demande et de la pénurie des masques importés. Cela est d’autant tangible que le président Condé a invité les entreprises du secteur privé et public, les départements ministériels, ONG nationales et internationales, à prendre les dispositions pour fournir des masques à leurs travailleurs avant le samedi 18 avril 2020. Quitte à acheter ceux qui sont cousus au pays. Et pour ce faire, le gouvernement va prendre toutes les dispositions pour inciter la production locale des masques communautaires.
Ousmane Sylla