Ça se susurrait au sommet des institutions de la république, la décision du gouvernement, du moins, la décision du département du budget régulateur connu du budget de l’Etat, relative à l’amputation faite sur les lignes destinées à ces institutions.
Il a fallu ce courrier du président de l’assemblée nationale au premier ministre et l’expression verbale de la colère du médiateur de la république au même chef du gouvernement pour que celui-ci prenne la mesure de la situation.
En réponse aux réactions de ces présidents d’institutions, Kassory Fofana lui aussi, dans un autre courrier à l’adresse de son ministre du budget, semble s’étonner de cette décision même si on apprend par ailleurs, que ladite décision qui a pour objectif la diminution du train de vie de l’Etat, aurait été entérinée en conseil des ministres. Il va demander par la même occasion au ministre concerné, que les montants amputés sur les lignes destinées à ces institutions soient ramenés.
Que va donc se passer par la suite du courrier envoyé par le PM au ministre du budget ?
Le ministre du budget en sa qualité de régulateur du budget de l’Etat en rapport avec les recettes dont il est le patron, devrait alors procéder aux réajustements sur les lignes conformément aux desideratas du premier ministre qui en a le plein droit étant celui qui donne une orientation politique à ce budget.
Pour rendre ce réajustement exécutoire, deux options sont possibles :
– Soit le soumettre au vote des députés si le besoin n’est pas urgent ce, à l’occasion de la loi des finances rectificative
– soit le département fait un exposé de mouture adressée au président en lui expliquant les motivations afin de l’amener à prendre un décret dans ce sens.
Ce qui veut dire que le bout du tunnel pour les institutions concernées, ce n’est pas pour maintenant.
Môgnouma Cissé
Voir ci-dessous copie du courrier du PM au ministre du budget et celle du président du parlement au PM :
