L’encours de la dette extérieure de la Guinée a explosé l’année dernière, atteignant le montant faramineux de 2,1 milliards de dollars. Une exclusivité Emergencegn.net.
Le processus d’endettement de la Guinée semble reprendre son envol. En 2018, la dette du pays représentait 18% de son PIB, soit l’équivalent de 2,8 milliards de dollars, contre 1,8 milliard de dollars en 2017 et 1,3 milliard de dollars en 2014.
Un document de la Banque centrale de la République de Guinée consulté par la redaction de notre quotidien en ligne emergencgn.net, révèle que le service de la dette extérieure s’est situé à 96 millions de dollars au cours de la même année. Comparativement à 2017, 66,4 millions de dollars, on note une hausse de 29,6 millions USD.
Cette réalité explique l’inquiétude du Fonds monétaire international (FMI) qui recommandait déjà en décembre dernier, aux autorités guinéennes, une gestion prudentielle du stock de la dette afin d’en maintenir la viabilité. » L’institution appelait notamment le gouvernement Kassory Fofana à une limitation des emprunts non-concessionnels et au renforcement de la gestion des finances publiques et de l’investissement afin de préserver la viabilité de la dette.
En attendant une possible réaction, faut-il rappeler que ce regain inquiétant au niveau de la dette guinéenne intervient plus de 6 ans après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE avec pour point d’orgue, l’annulation de 2,1 milliards de dollars de dette publique sur les 3,4 milliards de dollars que le pays devait à des organismes bilatéraux et multilatéraux en fin 2011. Une remise qui représentait 72% du PIB à l’époque.
Par Samuel Camara