Emergence – Au palais du peuple de Conakry, les travaux de la 22ème édition du concours d’agrégation du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES) ont démarré ce lundi 4 novembre 2024.
L’édition de cette année se déroule dans les domaines de la Médecine humaine, Pharmacie, Odontostomatologie, Médecine Vétérinaire et Production animale. Plus de 600 participants, incluant les candidats et les membres du jury sont venus de tout le continent africain pour prendre part à ce concours.
Le CAMES vise à promouvoir la qualité du personnel enseignant-chercheur et à encourager la recherche en Afrique. Ce sont plus de 300 candidats, originaires de 14 pays africains, qui se soumettent à une évaluation rigoureuse pendant huit jours.
A l’occasion du lancement, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique a fait savoir que la tenue de cette 22ème session du concours d’agrégation de Médecine Humaines, Pharmacie, Odontosmatologie, Médecine Vétérinaire et Productions Animales (MHPOMVPA) intervient au moment où la Guinée, s’apprête à recevoir le prochain Conseil des Ministres du CAMES en 2025.
Pour le ministre Alpha Bacar, le CAMES d’aujourd’hui, qui s’adapte à l’évolution technologique de notre temps, est le fruit de la vision, assortie d’actions multiformes et solidaires, des Chefs d’Etat de notre espace commun. Cette vision, a-t-il dit, à portée hautement significative, est traduite en opérations stratégiques et en actions concrètes par nos ministères en charge de l’enseignement supérieur et grâce à l’engagement constant volontariste du Secrétariat Général de notre organisation panafricaine de référence.
« Le déroulement du présent concours en format bimodal est la preuve éloquente de la capacité de notre organisation à s’adapter aux évolutions technologiques de notre époque”, a souligné le ministre Barry.
Avant de soutenir que cette dynamique sera préservée, améliorée et intensifiée dans les prochaines années. « Nous avons besoin de demeurer constants dans cette dynamique d’adaptation aux évolutions de notre temps pour maintenir le CAMES comme organisation leader en matière de promotion de l’économie du savoir à travers l’enseignement, la recherche, l’appui au développement, l’innovation et l’évaluation des processus, des contenus et des personnels qui interagissent ».
Il a dit que le présent concours, dont le volet présentiel s’ouvre d’aujourd’hui, est bien plus qu’une simple compétition. « Il est l’occasion de renforcer les liens entre nos institutions universitaires et de promouvoir la coopération scientifique entre nos institutions d’enseignement supérieur et de recherche au service du développement de l’Afrique.
Les travaux de recherche effectués et les connaissances acquises dans notre espace commun sont déterminants pour faire face aux défis du développement auxquels l’Afrique est confrontée, notamment dans le domaine de la santé des populations.
Nous croyons sincèrement et affirmons avec fierté que le CAMES est la voie la plus juste et la plus noble à suivre pour assurer la promotion et l’épanouissement de nos enseignants-chercheurs et chercheurs », a-t-il conclu.
Au nom des Recteurs, Présidents et Directeurs Généraux des Institutions d’Enseignement Supérieur et de Recherche des pays Membres, le secrétaire général du CAMES, Pr Souleymane Konaté, a mentionné qu’en acceptant d’abriter ce concours d’agrégation, la Guinée réaffirme une fois de plus son attachement au CAMES, notre précieux outil d’intégration régionale par l’éducation, la science et la culture.
D’après lui, cette deuxième phase du concours d’agrégation qui s’ouvre aujourd’hui a débuté le 15 octobre en ligne par l’épreuve “des Titres et Travaux”.
« Sur 371 candidats présentés, 356 soit 95,95% ont été déclarés sous admissibles pour passer la deuxième épreuve, celle de “Leçon”. Nous devons déjà nous féliciter d’avoir techniquement réussi cette phase en ligne qui ne le cachons pas était en soi même, une épreuve y compris pour le CAMES ».
Tout en ajoutant ceci: « Une fois de plus, nous savons compter sur l’engagement, le dévouement, les compétences, l’intégrité, l’éthique et les talents des différents acteurs impliqués dans ce processus, particulièrement le Président coordonnateur des jurys et les membres des jurys, qui mettront à profit les valeurs ci dessus mentionnées pour évaluer les candidats dans l’esprit de rigueur, d’équité, de transparence, de lucidité, d’objectivité candidats qui sont leurs prochains collègues mais qui seront toujours leurs élèves et qui avec eux constitueront l’un des piliers de nos systèmes de santé au profit de nos populations.
Vous aurez ainsi contribué à l’effectivité de l’une des missions de notre noble institution ».
Avant de lancer la cérémonie, e Premier ministre, Amadou Oury Bah a dit que cet événement prouve une nouvelle ère pour notre système de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Le concours d’agrégation représente, selon le chef du gouvernement guinéen, est un cadre d’évaluation de haut niveau qui permet non seulement de certifier les compétences, mais aussi de contribuer à l’avancement de la recherche dans une discipline ciblée. « Au-delà de la certification, des compétences et des aptitudes, le concours inspire des vocations et des ambitions parmi les étudiants et les enseignants-chercheurs en stimulant la recherche et l’innovation. L’objectif de notre gouvernement est d’élever le niveau intellectuel de la population en favorisant la formation des hommes et des femmes capables de créer des conditions de développement dans tous les niveaux par la science et la technologie »
Daouda Yansané