Émergence – Cinq mois après avoir organisé le concours d’agrégation du CAMES, la capitale guinéenne accueille à nouveau une rencontre d’envergure : la 42e session du Conseil des ministres du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES).
La cérémonie officielle d’ouverture s’est tenue ce lundi dans un hôtel de Kipé, sous la présidence du ministre guinéen de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar Barry.
L’événement réunit les ministres de l’Enseignement supérieur des 19 pays membres du CAMES, ainsi que leurs représentants mandatés.
Cette session ministérielle a été précédée par les travaux du comité d’experts, chargés de dresser le bilan annuel de l’institution et de proposer les grandes orientations pour l’année à venir. « Nous avons réuni ici 30 experts venus de 15 pays. Leur mission est d’évaluer les activités de l’année 2024 et de formuler des recommandations qui seront soumises au Conseil des ministres », a expliqué le secrétaire général du CAMES, le professeur Souleymane Konaté.
La rencontre se déroule en plusieurs étapes : deux jours de travaux préparatoires, une journée d’échange avec les partenaires techniques et financiers. Une session du Conseil de l’Ordre académique du Parlement international du CAMES, chargée de valider les propositions de distinctions honorifiques est aussi au programme. Enfin, deux jours seront consacrés à la session ministérielle proprement dite, au cours de laquelle les grandes décisions stratégiques seront prises.
Dans son discours d’ouverture, le ministre Alpha Bacar Barry a réaffirmé la volonté de la Guinée de jouer un rôle de premier plan dans le développement de l’enseignement supérieur en Afrique :
« Les travaux du comité d’experts sont essentiels pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur dans l’espace CAMES. Ils touchent à des domaines clés comme la gouvernance, le partenariat, la formation, la recherche et l’innovation. »
Le ministre a également salué l’engagement du gouvernement guinéen, sous la direction du président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, et du Premier ministre Amadou Oury Bah, en faveur d’un enseignement supérieur performant et ouvert à l’intégration régionale.
Le CAMES, créé en 1968, constitue un cadre d’intégration académique visant à renforcer la solidarité scientifique entre États membres. Il couvre quatre grandes régions d’Afrique — l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale, la région des Grands Lacs et celle de l’Océan Indien — et regroupe plus de 17 000 enseignants-chercheurs et chercheurs. L’institution assure chaque année quelque 3 000 évaluations scientifiques, selon son secrétaire général.
Daouda Yansané