Emergence – L’énergie a un coût. Les autorités guinéennes, mieux que quiconque, le savent très bien. La saignée financière de l’Etat pour améliorer la desserte qui s’était drastiquement dégradée pendant cet étiage avant qu’elle s’améliore plus tard à coup de gros moyens financiers , en est une illustration parfaite. Partagé entre le poids de la dette de ses fournisseurs qui ne peuvent satisfaire les besoins et l’urgence d’acheter cash de l’électricité avec les voisins, notamment le Sénégal.
Ce pays voisin, faut-il le préciser, fournit 120 mégawatts en énergie renouvelable pour un montant gardé au secret dans les naphtalines du trésor.
La Guinée, à travers sa société nationale Electricité de Guinée (EDG) reste devoir plus d’un milliard de dollars à ses fournisseurs d’électricité. Pour être précis, C’est au total 1 170 000 000 USD, selon les informations corroborées auprès de certains des fournisseurs.
C’est à peu près l’équivalent du montant qui a servi à la construction du plus grand barrage d’hydro électrique de Souapiti avec une capacité de 600 MW.
En termes plus clairs, ce que la Guinée doit à ses fournisseurs locaux d’électricité peut construire un barrage d’une capacité minimale de 600 MW.
Cette dette, en date de mai 2024, est repartie comme suit : 520 millions de dollars de Souapiti, 580 millions dollars de Kaléta et 70 millions dollars de Tè Power.
A cause de l’Etat de la trésorerie du pays pas du tout reluisant, la dette devrait davantage s’accumuler, quitte à taper sur les nerfs des partenaires qui finiront alors par protester.
Mognouma