Le gouvernement guinéen vient de faire le point sur la réalisation du projet d’aménagement hydroélectrique d’Amaria. Confié à la société chinoise TBEA Group, ce projet stratégique d’une importance capitale pour le président Alpha Condé porte sur la construction d’une centrale hydroélectrique de 300 mégawatts.
A l’initiative du ministre de l’Energie Cheick Taliby Sylla, les discussions autour du projet au niveau du gouvernement, visaient à obtenir l’approbation des ministres en vue de la transmission à l’Assemblée Nationale de la convention signée en avril 2018.
Situé sur le fleuve Konkouré, le barrage Amaria sera construit en BOT (Build-operate-transfer) par le géant chinois TBEA.
Selon le ministre Sylla qui s’exprimait devant ses collègues du gouvernement, en exécution du Protocole d’accord et de la Convention de Base, la société TBEA a d’ores et déjà élaboré et présenté l’étude de faisabilité du projet d’Amaria.
Le projet d’Aménagement Hydroélectrique d’Amaria porte sur le développement par phases, d’une chaîne de production intégrée de la bauxite à l’aluminium, assortie d’infrastructures portuaires, énergétiques et ferroviaires, et d’une zone industrielle multi-activités et multi-secteurs.
La construction de l’infrastructure énergétique a commencé en janvier 2018. Les travaux vont durer 56 mois.
En décembre 2017, TBEA Group Co a signé avec l’Etat guinéen un contrat qui prévoit un investissement de 2,9 milliards de dollars dans la bauxite, l’alumine et l’énergie. Amaria est intégrante de ce contrat.
Pour le Ministre de l’Energie Cheick Taliby Sylla, ce projet constitue une opportunité pour l’État d’anticiper sur les investissements qui portent sur le réseau de transport du système électrique du grand Conakry, afin d’assurer la sécurité et la flexibilité dans l’exploitation, conformément aux recommandations du Plan Directeur.
Par Raoul Thierry Soumahoro