Après une année 2020 marquée par une crise sanitaire sans précédent de Covid-19, doublée d’une crise politique générée tout le long du cycle électoral que le pays a connu de mars à octobre, la Guinée a besoin d’un nouveau souffle pour cette nouvelle année. Le pays doit impérativement repartir du bon pied, afin de créer de la richesse et générer de la croissance. Une croissance qui devra être inclusive.
Déjà, il faut noter que le PIB de notre pays a connu une croissance de 5,2 % en 2020, dans un contexte marqué par la Covid-19. Preuve de la résilience de notre économie. Une économie tirée par l’activité minière. Même si le Fmi relève dans un récent rapport que la hausse de la production minière ne s’est pas traduite par une augmentation des recettes budgétaires.
Faisant mention dans la foulée de la dégradation de la situation pour les ménages les plus vulnérables et les travailleurs de l’économie informelle.
L’institution rappelle également que « le projet de loi de finances 2021 soutient de manière adéquate la reprise après la pandémie tout en assurant la viabilité de la dette. »
Le Fmi recommande au gouvernement l’opportunité de mettre un accent sur la relance de la réforme des prix de l’électricité, à mesure que la crise sanitaire se résorbera. En vue « de réduire les subventions non ciblées à l’électricité et de dégager un espace budgétaire pour les dépenses prioritaires. »
Pour augmenter les recettes, notre pays doit mettre en application les dispositions de son code minier. Histoire de veiller à ce que la Guinée puisse tirer pleinement profit de sa richesse en ressources minérales. Ce sont là entre autre les recommandations du Fmi.
Le gouvernement entend surtout utiliser la Mission d’Appui à la Mobilisation des Ressources Internes (MAMRI) pour améliorer sa politique fiscale. L’idéal étant de porter le ratio du PIB à 20% sur trois ans.
Le gouvernement se dit aussi disposé à mettre en application les directives de la Banque Mondiale dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires.
Une feuille de route serait en cours de préparation dans ce sens, dans le but de promouvoir les investissements privés et de renforcer la compétitivité des entreprises locales. Pour les 5 prochaines à venir.
C’est dans cette optique que la Première édition du Guinea Investment Forum (GUIF) aura lieu les 23 et 24 février 2021 à Conakry, sous Co-organisée par l’APIP-Guinée, la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Société Financière Internationale.
Le tout chapeauté par le ministère des Investissements.
Pour cette 1ère édition, « les secteurs ciblés sont l’agriculture, les infrastructures, l’industrie, les mines, le tourisme, les TIC et l’environnement. L’agro-business compte à lui seul 27 projets sur les 51 projets bancables identifiés et est estimé à un portefeuille de 542,5 millions de dollars soit plus de 70% du montant global de l’ensemble des projets qui est de 741.7 millions de dollars », selon le ministre des Investissements Gabriel Curtis.
Notons pour finir que le budget de l’Etat 2021 s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme 27 739 milliards 67 millions 411 mille 932 GNF. De quoi soutenir la reprise, après une année de rude épreuve. Mais tout ce programme de relance de notre économie ne peut être déroulé que si le pays retrouve de la stabilité sur le plan sociopolitique.
Lamine Mognouma CISSE (In Emergence Mag N°13 de Février)