Emergence – En ce début de la transition, on relève que les indicateurs macroéconomiques restent des plus exaltants. Si des spécialistes peuvent expliquer cette embellie par la décision de la junte relative au gel des comptes, notamment ceux des entreprises publiques ainsi que le gel des financements de grands projets. Cependant, venant d’une junte au pouvoir dont on connait habituellement le goût prononcé pour l’argent et dont a le souvenir de la mauvaise gestion économique du pays, ça peut susciter assez d’espoir dans l’opinion.
On apprend que les comptes du trésor se bonifient considérablement, et qu’il a pu, se désendetter vis-à-vis de la Banque centrale à hauteur de près d’un milliard de francs guinéens. Cette dette était de 2 016 milliards GNF à la date du 1er septembre. Elle était en date du 12 octobre de 959 milliards GNF.
Quant à la mobilisation des recettes, la bonne dynamique en marche avec l’administration fiscale.
Malgré la situation de quasi-non activité dans laquelle se trouve le pays depuis l’avènement au pouvoir des nouvelles autorités, l’État guinéen a pu maintenir le cap de cette mobilisation des recettes au point de réaliser un dépassement des prévisions à hauteur de 119%. Les prévisions étaient de l’ordre de 766,4 milliards de francs guinéens. Au 30 septembre, les réalisations avaient atteint 914,09 milliards GNF.
Selon les spécialistes, cette performance réalisée par l’administration fiscale, et qui reste à saluer et à encourager, est le fruit d’énormes reformes menées dans ce secteur depuis plusieurs années.
« La dématérialisation des procédures et la sécurisation des recettes en sont les raisons fondamentales », commentent ces spécialistes.
A préciser que d’autres reformes du genre sont en cours aux impôts. Elles concernent la SAFIG (Système d’information de l’administration fiscale de Guinée) qui devait permettre l’interconnexion entre les différents services de l’administration.
Forcément, c’est une dynamique à poursuivre et à consolider par les nouvelles autorités.
Samuel Camara