Émergence – Les autorités guinéennes ont réaffirmé jeudi leur détermination à suivre le dossier de Guinea Alumina Corporation et à révoquer, s’il le faut, la convention de la société en cas de refus de celle-ci de construire une raffinerie d’alumine.
« Une mise en demeure a été envoyée à GAC. La mise en demeure court et à termes, l’Etat prendra ses responsabilités », a prévenu Général Amara Camara, ministre Secrétaire général de la Présidence de la République.
Le porte-parole de la présidence s’exprimait ainsi devant des journalistes pendant une conférence de presse.
On ignore pour l’instant la durée du moratoire accordé à GAC.
Toutefois, il a mis en avant des avantages fiscaux accordés par l’administration guinéenne à la filiale d’Emirates Global Aluminium en vingt pour encourager la construction de la raffinerie. « Malgré tous ces avantages crées par l’administration, GAC ne s’est acquittée de ses obligations », a-t-il dit.
« GAC a manqué à ses obligations contractuelles en allant construire ailleurs la raffinerie qui était prévue en Guinée », a-t-il révélé, tout à soulignant que des émissaires ont été dépêchés à Abu Dhabi pour tenter de trouver un accord sur la raffinerie. « Nous ne sommes pas des va-t’en guerre sinon des négociations, des émissaires n’allaient pas être échangés ».
Les exportations de bauxite de Guinea Alumina Corporation sont arrêtées depuis sept mois sur décision du gouvernement guinéen. La démarche vise à contraindre la compagnie à accélérer les pas vers la construction de sa raffinerie.
L’annonce du Général Amara Camara intervient alors que le pays a déclenché une vaste opération d’assainissement de son cadastre minier depuis le 9 mai. Plus de 190 titres miniers, permis de recherche et autorisation d’exploitation de carrière ont déjà fait l’objet d’annulation. Ils retombent de facto dans le portefeuille de l’Etat qui promet de trouver des repreneurs plus sérieux.
Samuel Camara