Les attaques que subit la mangrove dans la zone de Faban dans la commune de Matoto, ne constitue qu’une infime partie de l’ampleur du phénomène sur l’ensemble du littoral guinéen.
Au milieu des fondations de béton et de fer, des crabes et autres espèces aquatiques ne se sentent plus en sécurité dans leur habitat naturel. Dans ce secteur construit en pleine mangrove, d’autres espèces de la faune et de la flore continuent d’être menacés de disparition au péril de la riche mangrove de Conakry.
Pour lutter contre ce phénomène, des acteurs de l’agression environnementale ont reçu des convocations le jeudi dernier. C’est une brigade mixte, composée de la gendarmerie environnementale, de l’habitat et du corps des conservateurs, qui s’est rendue sur les lieux selon la télévision nationale, pour faire l’état des lieux.
Pour Joseph Sandouno, commandant de la brigade mixte : « Cette brigade a été créée il y a un mois. Nous attendons des moyens pour démarrer les activités. Une brigade environnementale est sur les lieux. Les travaux de construction de ce domaine maritime sont arrêtés, il y a quatre mois de cela».
Ce dispositif de dissuasion passe à l’offensive même si la majorité des maisons construites sont encore vides, quelques bâtiments sont déjà occupés. «Des convocations sont déjà établis ils devront s’expliquer sur le motif, mais surtout la légalité de leur installation», poursuit-Il.
Pour décourager les prédateurs du domaine public maritime vital pour la reproduction des poissons, des efforts conséquents et durables s’avèrent indispensables pour sauver la mangrove guinéenne.
Mariama Diallo